Une bonne nouvelle pour les Chantiers de l'Atlantique à Saint-Nazaire. L'armateur italo-suisse MSC leur a passé une commande de 2 milliards d'euros pour la construction de deux nouveaux paquebots, livrables en 2025 et 2027 et propulsés au GNL (gaz naturel liquéfié), a annoncé ce dimanche 19 janvier l'Elysée.
Selon le palais présidentiel, la construction à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) des deux navires de 6.700 passagers chacun va générer «14 millions d'heures de travail, correspondant à 2.400 emplois pendant trois ans et demi».
Cette commande ferme de MSC s'accompagne de la signature de deux protocoles d'accord avec les chantiers navals, portant potentiellement sur 4 milliards d'euros d'investissements supplémentaires, a précisé le gouvernement, en amont de la troisième édition du sommet «Choose France», qui verra ce lundi Emmanuel Macron accueillir près de 200 patrons français et étrangers au château de Versailles.
Ces protocoles d'accord prévoient d'une part le développement d'une nouvelle classe de paquebots au GNL, un carburant qui n'émet pas de dioxyde de soufre et réduit jusqu'à 20% les émissions de CO2, et de plus de 95% les particules fines. Et d'autre part la mise sur pied d'un nouveau prototype de bateaux propulsés pour partie à la voile, intégrant de fait les «meilleures innovations en matière environnementale», le secteur de la croisière étant régulièrement accusé de polluer massivement.
«13 navires MSC» livrés par les Chantiers de l'Atlantique dans la décennie à venir
L'exécutif fait remarquer que ces commandes et protocoles d'accord s'inscrivent «dans le sillage de 15 bateaux déjà construits par les Chantiers pour MSC au cours des 20 dernières années» et évoque «13 navires MSC» qui sortiront des chantiers navals de Saint-Nazaire dans la décennie à venir.
Parmi les autres annonces dans le cadre de «Choose France» figure la décision de Coca-Cola et de son embouteilleur d'investir un milliard d'euros sur cinq ans, dont la moitié pour renforcer leur réseau de production et de distribution, et l'autre pour développer et introduire des produits sur le marché français.
De son côté, le groupe pharmaceutique anglo-suédois AstraZeneca va investir 207 millions d'euros sur cinq ans pour le développement de son usine de Dunkerque (Nord), où Emmanuel Macron est attendu ce lundi. Le groupe va aussi consacrer au moins 248 millions d'euros supplémentaires à des partenariats avec la recherche française, et implanter à Paris son centre européen de l'innovation, investissant ainsi encore 13 millions d'euros. Au total, les annonces de dimanche soir concernent près de 4 milliards d'euros d'investissements fermes.