De moins en moins nombreux dans les rues le samedi, certains gilets jaunes hésitent même à porter encore le symbole du mouvement. Après l'échec de leurs listes aux européennes, beaucoup s'interrogent sur la suite du mouvement. Portrait d’un ex-gilet jaune sur son ancien rond-point qui s’apprête à se lancer dans la bataille des municipales en 2020.
Côme Dunis faisait partie des 300 gilets jaunes à se relayer jour et nuit sur un rond-point de Montargis dans le Loiret. Ce sont les autorités qui les ont délogés.
Près de 300.000 personnes ont manifesté au début du mouvement, les gilets jaunes sont aujourd’hui 20 fois moins nombreux à battre le pavé. «Aujourd’hui on est presque anéantis, on est plus que 12.000 à manifester, c’est vraiment dommage», explique Côme Dunis.
Désormais, son combat est ailleurs. Il s’apprête à se lancer dans la bataille des municipales en 2020 dans son village. Pour lui, la suite des gilets jaunes doit être démocratique. «C’est pas par la violence que l’on arrive à se faire entendre, lors des dernières élections européennes les gilets jaunes auraient dû se rassembler derrière l’une des listes», explique Côme Dunis.
Alors que le mouvement était fortement soutenu à son début par les Français, ils étaient 60% à souhaiter son arrêt selon un sondage Elabe réalisé fin avril.