Samedi dernier, Alain Finkielkraut est victime d’insultes en plein Paris, lors de la manifestation des gilets jaunes. Depuis, de nombreuses voix dénoncent cette agression et considèrent que l’antisionisme est le nouvel antisémitisme.
Certains voudraient même pénaliser l’antisionisme. Déjà en juillet 2017, Emmanuel Macron affirme que la haine contre l’Etat d’Israël est en réalité la haine contre les Juifs.
Antisionisme et antisémitisme ont pourtant deux sens différents. Le premier est l’opposition à l’existence de l’Etat d’Israël. Ou aujourd’hui plus largement à la politique menée par l’Etat hébreu vis-à-vis des Palestiniens. Quand le second est la détestation des juifs en tant qu’entité ethnique et religieuse. Une distinction qui tend peu à peu à disparaître.
Toutefois, ce n’est pas un phénomène nouveau. Le polémiste ouvertement antisioniste Dieudonné a par exemple été condamné en novembre 2017 pour des propos antisémites qu’il tenait dans l’un de ses spectacles.