Pastiche ou original ? Un pochoir évoquant la «Petite fille au ballon» du street artiste Banksy, revêtue cette fois-ci d'un gilet jaune et le bras levé avec la main arrachée et ensanglantée, a fait son apparition sur les murs de Bordeaux, l'un des bastions du mouvement.
Même si de lourds doutes planent sur son authenticité, l'oeuvre agite les réseaux sociaux, qui veulent y voir un possible soutien du mystérieux artiste de Bristol aux luttes des «gilets jaunes», dont la ville de Bordeaux est l'un des rendez-vous incontournables chaque samedi.
Tout aussi photographié par les Bordelais et les touristes que cette petite fille du Cours d'Albret, un pochoir évoquant cette fois-ci le «rat anarchiste» cher au mystérieux graphiste, a été repéré place de la Bourse, lieu de rendez-vous des «gilets jaunes» avant leurs manifestations.
A la place du A encerclé, symbole de l'anarchie, le rôdeur brandit une pancarte proclamant RIC, évocation du fameux referendum citoyen que réclament les «gilets jaunes».
Gros doute cependant : l'artiste n'a pour l'instant pas revendiqué ces œuvres sur son site internet ou sur les réseaux sociaux.
Mais ceux qui veulent y croire soulignent que les images sont apparues peu après un concert donné le 14 février à Bordeaux par le groupe britannique Massive Attack, dont l'un des membres, Robert Del Naja ou 3D, est soupçonné d'être en fait le mystérieux graffeur. En attendant, les services de propreté de la ville n'avaient encore rien effacé lundi, ont constaté des journalistes de l'AFP.