Quelques années après le scandale des prothèses PIP, les implants mammaires posent de nouveau question. Alors que 500.000 femmes sont porteuses de ce type d'implants en France, ils pourraient être à l'origine de cancer.
Une cinquantaine de femmes seraient concernées et trois en seraient décédées. Plusieurs d'entre-elles ont porté plainte alors que l'agence du médicament débute des auditions pour évaluer le risque de ces prothèses sur la santé.
En France, depuis 2011, elles sont au moins 56 à souffrir de lymphomes anaplasiques à grandes cellules, un cancer rare et agressif. Ces femmes qui ont contracté cette maladie ont presque toutes un point commun : elles sont porteuses d’implants mammaires.
Neuf ans après l’opération chirurgicale, la cliente de Me Molina, avocat au barreau de Marseille, a reçu un coup au travail. Sa prothèse texturée s’est alors rompue et le silicone s’est répandu dans son corps. Depuis, elle lutte contre la maladie.
Pour Me Molina, les autorités sanitaires sont coupables de ne pas avoir réagi, alors que d’après lui, cette situation est médicalement connue depuis au moins trois ans. L’implant Biocelle de la marque Allergan est l’un des plus vendus au monde et pourrait être à l’origine de 650 cas de lymphomes anaplasiques.