Le lancement imminent du grand débat national n'y change rien : les «gilets jaunes» préparent de nouveaux rassemblements samedi pour l'Acte IX à travers la France. Les manifestants semblent vouloir se concentrer entre Paris, théâtres de violences samedi dernier, et un lieu inhabituel, Bourges.
«On a voulu changer de ville» pour «que les gens n’aient pas beaucoup de distance à faire», a détaillé mercredi sur Konbini Maxime Nicolle, figure des «gilets jaunes» connue sous le pseudonyme de Fly Rider. Ce dernier, en compagnie de Priscillia Ludovsky, ont appelé les manifestants à se rassembler à Bourges car ce lieu se trouve «à distance équivalente de toutes les grandes villes», a-t-il poursuivi.
L'autre raison avancée par l’intérimaire concerne les autorités. «On voulait une ville un peu moins connue des forces de l’ordre pour éviter qu’il y ait du nassage (encerclement) de fait, que la tension monte».
La préfecture du Cher interdit les rassemblements
Sur les réseaux sociaux, un argument plus «original» est mis en avant concernant le choix de Bourges. Dans le groupe La France en Colère, qui appelle à manifester dans la ville du Cher, avait été lancé le slogan «Pas de lutte des classes, tous chez les Bourgeois!». Le jeu de mots est évident mais précisons que les habitants de la ville de Bourges sont appelés les Berruyers et les Berruyères.
En réponse à cet événement, dont 2.700 personnes se sont déclarées comme participantes et 13.000 intéressées, la préfète de la ville Catherine Ferrier a annoncé vendredi matin sur Twitter qu’elle interdirait tout «rassemblement des «gilets jaunes» samedi dans le centre-ville de Bourges.»
[12/01/2019] Arrêté pris par C. FERRIER @Prefet18 interdisant toute manifestation à l'intérieur du centre-ville de Bourges (voir plan annexe). pic.twitter.com/cr3eU7txCu
— Préfet du Cher (@Prefet18) 11 janvier 2019
Des milliers de manifestants sont attendus samedi et les commerces, habitants et élus se préparent.