Le procès de deux jeunes hommes, accusés de l'agression mortelle d'un couturier chinois à Aubervilliers en 2016 s'est ouvert vendredi à Bobigny, avec un enjeu : la cour retiendra-t-elle le caractère raciste de l'acte ?
Dans cette affaire, devenue un symbole des préjugés visant les personnes d'origine asiatique en France, le risque est de «servir d'exemple», ont déploré les avocats des deux accusés.
Âgés de 17 et 19 ans à l'époque, ils sont jugés jusqu'à mardi, à huis clos, par la cour d'assises des mineurs de Seine-Saint-Denis. Ils comparaissent pour «vols avec violences ayant entraîné la mort» et, pour avoir également frappé un ami de la victime, une «ITT de moins de huit jours», avec la circonstance aggravante de «racisme».
Le 7 août 2016, ils avaient, avec un troisième adolescent, violemment agressé Chaolin Zhang, couturier chinois de 49 ans, ainsi que son ami, lui aussi d'origine chinoise, pour s'emparer de la sacoche de ce dernier. Victime d'un violent coup de pied, Chaolin Zhang avait lourdement chuté au sol. Il était mort à l'hôpital quelques jours plus tard.