Une semaine après la mort d'un homme de 92 ans à la suite d'un home-jacking très violent, à son domicile de Pamiers dans l'Ariège, le procureur de la République a annoncé ce mardi 16 janvier que trois personnes ont été interpellées.
Un cambriolage extrêmement violent. Le procureur de la République de Foix, Olivier Mouysset, a confirmé ce mardi 16 janvier que trois hommes ont été interpellés dans le cadre de l'enquête sur un home-jacking dans l'Ariège. L'habitant de la maison, un homme de 92 ans, avait été retrouvé dans un état grave par les policiers avant de succomber à ses blessures.
Les trois suspects ont été interpellés ce lundi par la BRI 31 alors qu'ils se trouvaient ensemble dans un fast-food à Auterive en Haute-Garonne. L'arrestation s'est déroulée «sans incident».
Il s'agit d'un père de famille de 40 ans, connu de la Justice pour des faits de violences, de son fils de 18 ans et d'un ami de ce dernier également âgé de 18 ans. Selon les informations révélées par le procureur, les deux jeunes hommes n'ont pas de casier judiciaire.
Lors de leurs auditions, les suspects «ont tous admis leur présence au domicile de la victime au moment des faits».
«Aucune limite quant à la violence dans le mode opératoire»
Dans la nuit du lundi 8 au mardi 9 janvier, la victime s'était retrouvée nez à nez avec deux cambrioleurs, avant d'être rouée de coups. Les malfaiteurs avaient ensuite ouvert le coffre-fort du retraité avant de s'enfuir à bord de la voiture de leur victime.
Retrouvé entre la vie et la mort par les forces de l'ordre, l'homme de 92 ans était finalement décédé dans la journée de vendredi.
Selon Pascal Bitot-Panelli, expert en sécurité, les retraités sont malheureusement les victimes les plus fréquentes de ce phénomène. «Ce monsieur avait sûrement été repéré, le pauvre, peut-être comme étant quelqu'un d'aisé et de seul à un âge très avancé. Donc c'était une cible facile»,a-t-il estimé au micro de CNEWS.
Mais si les cambriolages sont plus souvent commis sur les plus faibles comme ce nonagénaire, personne n'en est réellement protégé, selon l'expert. «Ce home-jacking sur ce monsieur de cet âge prouve que tout peut arriver, partout», a regretté Pascal Bitot-Panelli. «Que ce soit en province, que ce soit une grande ville, que ce soit au plus profond de la France, et qu'il n'y a aucune limite quant à la violence dans le mode opératoire».