À Montjavoult, dans l’Oise, une jeune chienne errante a été recueillie par des habitants, les paupières scalpées et le visage aspergé d’acide. Les responsables de ces sévices n’ont pas encore été appréhendés.
C’est une vision d’horreur à laquelle ont été confrontés des habitants de la commune de Montjavoult, dans l’Oise, lorsqu'ils ont recueilli une chienne errante, le 11 mai dernier. La jeune Staffie présentait des signes de torture grave : «On a dit qu’elle avait été brûlée au niveau du crâne, que ses paupières avaient été découpées, qu’ils (les auteurs des sévices, ndlr) avaient tenté de recoudre ses paupières», a témoigné auprès de CNEWS une habitante ayant aperçu la petite chienne, désormais baptisée Raya.
«Une partie du visage détruit»
Selon la Fondation Assistance aux Animaux, qui a été alertée et a recueilli le pauvre animal, «cette chienne, âgée d’environ 2 ans selon le vétérinaire, a subi le pire de ce que l’être "humain" peut faire. Ses yeux ont été sévèrement abîmés, elle a perdu de sa capacité visuelle, mais n’est pas totalement aveugle. Aspergée d’acide, une partie du visage détruit, un début de scalp et une vaine tentative de raccommoder ses paupières, elle a été – une fois les méfaits exorcisés par son tortionnaire – larguée avec ses nécroses exposées à la surinfection et encaissant les douleurs de ses lésions corrosives.»
Raya a été placée dans un refuge francilien pour être soignée, et pourra rejoindre une nouvelle famille d'accueil lorsqu'elle sera en meilleure santé.
Face aux graves sévices que la chienne a subis, la Fondation, qui prend déjà en charge l’intégralité de ses soins et son hébergement, a annoncé porter plainte.
Pour l'heure, les auteurs de ces actes de torture n’ont pas été identifiés. «Nous remercions toute personne susceptible de nous aider à identifier ce criminel ou à nous apporter des témoignages», a ajouté l’association dans un communiqué.
Selon l’article 521-1 du Code pénal, l’exercice de sévices graves ou d’actes de cruauté envers un animal domestique ou apprivoisé est puni de trois ans d’emprisonnement et 45.000 euros d’amende.