La mairie de Lyon a décidé de supprimer les agents de sécurité, qui tous les week-ends faisaient respecter l'interdiction de circuler dans la presqu'île de Lyon, afin d'éviter les rodéos.
Pour lutter contre les rodéos urbains nocturnes en plein centre, Lyon avait mis en place un dispositif renforcé de contrôles et de verbalisation, mais ce dispositif pourrait bien être allégé. Une décision qui ne fait pas l'unanimité chez les élus lyonnais.
Des riverains et des élus inquiets
A l'image de Pierre Oliver, maire LR du 2e arrondissement, se dit «inquiet» et en appelle directement au ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin. Il a ainsi demandé de l'aide pour que le dispositif soit «maintenu et pérennisé». «Je regrette le signal qui est envoyé à nos habitants, mais surtout à ces voyous, qui à l'approche des beaux jours, pourraient revenir faire ces pratiques dangereuses pour tout le monde», explique-t-il.
Même inquiétude chez les commerçants et les habitants, qui se souviennent encore de leurs nuits sans sommeil. «Des voitures, des scooters ou encore de quads qui faisaient des tours de Presqu'île en klaxonnant, musique à fond dans le seul but de s'amuser et de nuire», se souvient Pauline Grosjean, du collectif «La Presqu'île».
Du côté de la mairie de Lyon, on assure que la vigilance va se poursuivre.
En 2019, la municipalité avait interdit la circulation des voitures dans l'hypercentre les nuits des vendredis et samedis, et avait embauché des agents de sécurité pour faire respecter cette interdiction. Cette mesure coûte 250.000 euros chaque année à la ville.