Le trafic de drogue ne concerne plus seulement les grandes villes, les zones rurales sont également touchées. Dans les Deux-Sèvres, près de Niort, plusieurs saisies importantes effectuées par la gendarmerie, depuis le début de l'année, sont là pour le rappeler.
Entre 2021 et 2022, le trafic de stupéfiants a augmenté de 32 % dans le département des Deux-Sèvres. Un trafic qui a été mis en lumière ces dernières semaines par l'affaire de la disparition et du meurtre du couple Leslie et Kevin.
En effet, l'important trafic de stupéfiants installé dans les Deux-Sèvres est aujourd'hui l’une des pistes criminelles étudiées pour expliquer la disparition et le meurtre du jeune couple qui vivait dans le village de Prahecq.
D'importantes saisies ces 15 derniers jours
A noter que ces quinze derniers jours, la gendarmerie a opéré d'importantes saisies dans des petites communes du département. Dont notamment 25 kilos de cannabis sur l'île d'Oléron ou encore 2 kilos et demi à Bressuire, le tout accompagné de dix-huit arrestations.
«On y trouve aussi des drogues dites dures, comme l'héroïne et la cocaïne», explique la préfète des Deux-Sèvres Emmanuelle Dubée. Ajoutant qu'«au-delà du trafic lui-même, entretenir le trafic de drogues en consommant, c'est aussi déstabiliser des quartiers entiers».
Et c'est le cas dans la commune de 7.300 habitants, Saint-Maixent-l'école, près de Niort, où les halls de certains immeubles sont squattés par les trafiquants. Mais la mairie a décidé d'organiser des événements pour occuper l'espace public et gêner l'activité des dealers. «Nous faisons des animations sportives et culturelles le mercredi après-midi pour occuper l'espace», témoigne l'édile de Saint-Maixent, Stéphane Baudry (Génération écologie). Et cela semble fonctionner, comme en témoignent certains habitants qui ont noté qu'il y a depuis moins de dealers.