Alain est le gérant d’un magasin dans le 19e arrondissement de Paris. Au micro de CNEWS il témoigne de l’agression dont il a été victime récemment de la part d’une toxicomane qui se trouvait devant son commerce.
Des commerçants à bout. Vols, agressions, bagarres… Depuis l’arrivée de plus d’une centaine de toxicomanes porte de la Villette, à Paris et dans sa proche banlieue de Seine-Saint-Denis, les commerçants des environs ont beaucoup de difficultés à faire vivre leur activité.
Alain, gérant d'un magasin dans le 19e arrondissement de Paris, est l'un d'eux. Récemment, il a été agressé par une consommatrice de crack alors qu'il travaillait. Il a témoigné sur CNEWS.
L'homme raconte ainsi avoir vu «une toxicomane qui mendiait devant le magasin». Alors qu’il lui demande de laisser les clients entrer dans son commerce, cette dernière saisit une pancarte se trouvant à l’entrée pour l'agresser. «Elle voulait me frapper avec», raconte Alain à notre micro.
Les commerçants se protègent comme ils le peuvent
Ce type d’agression, les commerçants et riverains du 19e arrondissement de Paris, qui cohabitent avec les consommateurs de crack, y font face tous les jours. «Je deviens vigile maintenant, je ne suis plus responsable je n’ai pas le temps d’aller au bureau», déplore Alain.
Pour se protéger des coups qu’il pourrait recevoir, Alain porte des gants de motard renforcés au niveau de jointures. «C’est pour me protéger un minimum, on n’a pas le choix. Souvent les gens sont très violents. On a déjà eu des hommes et des femmes qui ont sorti des couteaux pour nous menacer. Donc a besoin de se protéger», explique encore le gérant.
Ce samedi 24 septembre, cela fait maintenant un an jour pour jour que le déplacement des consommateurs de crack depuis les Jardins d'Eole (18e) vers le square de la porte de la Villette (19e) a eu lieu et les solutions se font toujours attendre. Dans ce contexte, une large mobilisation rassemblant élus et riverains, doit avoir lieu aujourd'hui.