Ce dimanche, une manifestation s'est déroulée dans une ambiance tendue devant une caserne de CRS près de Bastia à l'appel d'organisations indépendantistes qui accusent certains CRS d'avoir chanté la Marseillaise le jour des obsèques d'Yvan Colonna.
L'appel à manifester devant la caserne de Furiani a été lancé par plusieurs mouvements indépendantistes et syndicats étudiants nationalistes.
Ils sont les moteurs de la mobilisation intervenue après le décès du militant indépendantiste Yvan Colonna, agressé en prison alors qu'il purgeait une peine à perpétuité pour l'assassinat du préfet Claude Erignac.
Peu après le début du rassemblement en début de soirée, quelques dizaines de jeunes ont secoué les grilles du cantonnement, allumant un feu, provoquant des tirs de gaz lacrymogènes de la part des CRS.
D'après une source proche du dossier à CNEWS, au plus fort du rassemblement, 500 personnes étaient massées devant le cantonnement de la CRS de Bastia-Furiani. Sept manifestants ont été blessés et quatre agents des forces de l'ordre l'ont été également.
Au total, quelque 4.500 grenades ont été utilisées a ajouté cette source, qui précise que 10 tirs l'ont été de LBD (lanceurs de balles de défense).
En fin d'après-midi ce lundi, une source proche du dossier à CNEWS a cependant réfuté la thèse selon laquelle des CRS auraient chanté la Marseillaise le jour des obsèques d'Yvan Colonna. Ce qui s'est passé à Bastia, a-t-elle dit, «était un moment de cohésion et de convivialité entre des effectifs qui étaient en repos et ça n'a pas eu lieu au moment des obsèques» de l'indépendantiste corse. Il n'y a eu «aucune volonté de polémiquer», a assuré cette source.
Outre Bastia, des violences ont également éclaté à Ajaccio au cours des dernières heures. Dimanche vers 18h, de 100 à 150 personnes étaient rassemblées devant le cantonnement des CRS d'Aspretto.
Ici, des tentatives d'arrachage de portail du bâtiment, des jets de projectiles et des poubelles incendiées ont été constatés.
Au total, 10 CRS ont été blessés dont deux contusionnés suite à des jets de boules de pétanque, de bombes agricoles, par une cinquantaine de jeunes cagoulés et masqués.