A la barre, les premiers mots de Jennifer De Araujo ont été pour sa fille, Maëlys : «Mon poussin, mon rayon de soleil, si j'avais su que c'était la dernière fois que je te serrais dans mes bras, je ne t'aurais jamais lâchée». Ce lundi 7 février, la mère de la petite-fille est revenue sur son calvaire, lors d'une nouvelle journée du procès de Nordahl Lelandais.
Ce dernier est accusé d'avoir tué la petite Maëlys, 8 ans à l'époque, disparue le 27 août 2017 lors d'un mariage célébré à Pont-de-Beauvoisin, en Isère. Le corps de l'enfant n'avait été retrouvé que six mois plus tard. Ce jour-là, Jennifer De Araujo raconte avoir senti «le noeud» dans son ventre se défaire.
"Je n’ai pas su te protéger des méchants, et je me sens coupable de ne pas t’avoir plus surveillée ce jour là. Cette culpabilité sera ancrée en moi jusqu’à la fin de mes jours. Tu es ma petite héroïne, tu laisseras une trace indélébile dans le coeur des français" #Maelys
— Noémie Schulz (@noemieschulz) February 7, 2022
Mais la douleur, elle, est restée. Celle qui a fait exploser son couple, qui a brisé le clan familial parce que tout, dans la maison, rappelait Maëlys. Jennifer De Araujo a décrit les longs mois d'incertitude, les nuits troublées au cours desquelles elle se réveillait en pleurs, après avoir rêvé de sa fille.
«Je n'ai pas su te protéger des méchants, cette culpabilité sera ancrée en moi jusqu'à la fin de mes jours, a-t-elle déclaré à la barre, s'adressant à Maëlys. Tu es ma petite héroïne, tu laisseras une trace indélébile dans le coeur des Français».
Au cours de son audition, Jennifer De Araujo s'est dit certaine que sa fille n'est pas montée de son plein gré dans la voiture de Nordahl Lelandais. Appelant ce dernier «l'accusé», elle l'a interpellé ainsi : «heureusement que ma fille vous a mis en prison pour que le mal en vous s'arrête de tuer».
Tenant fermement le portrait de Maëlys qui ne la quitte pas depuis le début du procès, sa mère a demandé qu'un montage vidéo, montrant des photos de la petite victime, soit diffusé. Enfin, Jennifer De Araujo s'est directement adressé aux jurés : «la décision vous appartient, je vous fais confiance».