Interrogé sur son parcours ce mercredi après-midi, Nordahl Lelandais a évoqué sa vie en détention. Les avocats de la partie civile l’ont notamment questionné sur des échanges qu'il a eus avec une lycéenne de Chambéry lorsqu’il était en prison, ainsi que sur les vidéos pornographiques qu’il aurait consultées.
Nordahl Lelandais a indiqué essayer «d’être meilleur de jour en jour», et consulter régulièrement un psychiatre en prison, notamment pour travailler sur ses «addictions». Il a reconnu, au cours de cette troisième journée d’audience, avoir une dépendance au sexe, mais soutient avoir changé et évolué depuis 2017.
L’avocat de la mère de Maëlys, Me Rajon, a toutefois souligné que l’accusé avait réussi à se procurer un téléphone portable au cours de sa détention, dont il s’est servi pour communiquer avec une lycéenne. «Elle m’avait dit qu’elle avait une vingtaine d’années, et qu’elle voulait échanger avec moi. L’administration pénitentiaire y a mis fin», a-t-il indiqué.
Outre cet échange avec cette jeune femme, l’avocat de la partie civile a également évoqué les recherches qu’il avait pu effectuer sur Internet avec ce même téléphone, notamment sur des sites pornographiques. Selon les éléments du dossier, Nordahl Lelandais a consulté des vidéos appartenant aux catégories «adolescentes», «petites» ou «teen».
"Je suis jamais allé sur un site pédopornographique, et j’insiste bien sur jamais. Y’a rien de pédopornographique, c’est pas des images pédopornographiques, insiste #Lelandais
- ça interroge" conclut Me Rajon— Noémie Schulz (@noemieschulz) February 2, 2022
L’avocat a alors souligné: «on peut s'interroger quand on consulte des vidéos qui s'appellent "ma petite sœur ado me fait jouir sur sa culotte sexy".» «Je ne suis jamais allé sur un site pédopornographique, et j’insiste bien sur jamais, a soutenu l’accusé devant Me Rajon. Il n’y a rien de pédopornographique, ce ne sont pas des images pédopornographiques.»
Des interrogations qui viennent fragiliser la défense de Nordahl Lelandais. Si les poursuites pour le viol de Maëlys ont été écartées, faute de preuves matérielles, la question d’un mobile sexuel pour son meurtre est au cœur du procès, d’où les interrogations de la cour sur les attirances sexuelles de l’accusé.