Gilles Simon s’est incliné face au numéro un mondial en huitièmes de finale de l’Open d’Australie à l’issue d’un combat de cinq sets qui a duré plus de 4h30 (6-3, 6-7, 6-4, 4-6, 6-3).
Avant la rencontre, Gilles Simon avait expliqué que, dans le vestiaire, les joueurs commençaient à en avoir marre du règne sans partage du Serbe et qu’il voulait le rendre humain. Le Français a tenu parole, en emmenant le quintuple vainqueur du Grand Chelem australien dans un match marathon.
Mais c’est bien Novak Djokovic qui a fini par lever les bras, en concluant sur un jeu blanc une rencontre qu’il n’imaginait probablement pas aussi longue. Car ce match ne devait être qu’un travail de routine pour l’ogre du tennis mondial. C’est d’ailleurs comme cela qu’il a commencé, le Serbe empochant tranquillement le premier set 6-3.
100 fautes directes pour Djokovic
Gilles Simon a alors commecé à gentiment rendre chèvre «Djoko» par son jeu défensif, renvoyant toutes les balles et obligeant son adversaire à forcer ses coups pour faire le point. Une tactique payante, le numéro un mondial finissant la rencontre avec un total de 100 fautes directes ! «Il s'est battu et il a bien joué. Il est l'un des meilleurs contreurs du circuit, sinon le meilleur. Il a déjà battu de grands joueurs sur de grands court, il sait ce que c'est», a salué Djokovic après la rencontre.
Le numéro 15e mondial, tout en abnégation, a arraché le deuxième set au tie-break, puis s’est adjugé le quatrième devant le public ravi de Melbourne. Dans la dernière manche, Djokovic a remis l’église au milieu du village, prenant le large d’entrée pour rapidement mener 5-1, service à suivre. Mais l’implacable mécanique serbe toussota et Simon a réussi à inscrire deux jeux supplémentaires avant de s’incliner sur un jeu blanc.
Malgré la qualification pour son 35e quart de finale en Grand Chelem, le bilan de ce match est négatif pour Djokovic. Sur le plan physique, ce long combat disputé sous la chaleur pourrait compter dans les prochains tours, face à des adversaires qui ont passé moins de temps sur les courts. Surtout, la performance de Simon a peut-être fait sauter les verrous psychologiques que le Serbe utilisait pour cadenasser la concurrence. Réponse dans deux jours lors du quart de finale face au Japonais Kei Nishikori, qui a balayé Jo-Wilfried Tsonga.