La Guadeloupe doit organiser le premier tour de la Coupe Davis du 4 au 6 mars contre le Canada, a insisté samedi le ministre des Sports Patrick Kanner au micro de RTL, alors que le nouveau président de la région a mis en avant des coûts plus élevés que prévu.
"Pour moi la compétition doit avoir lieu en Guadeloupe. Trouvons un bon accord (...) et les voies de la raison en cette période de voeux", a déclaré le ministre, à 48 heures d'une décision officielle de la part de la Région Guadeloupe attendue lundi.
"Je ne sais pas sur quoi il se base", a ajouté M. Kanner, en réponse aux propos du président de la Guadeloupe, Ary Chalus (DVG), qui a estimé vendredi que le coût s'élèverait à 4 millions d'euros et non pas à 1,5 million d'euros, le budget avancé par la Fédération française de tennis (FFT), avec 1 million à la charge de la région Guadeloupe. "On est déjà très très avancé dans le projet. On ne change pas comme ça de lieu à quelques mois de la compétition, c'est une compétition internationale", a martelé le ministre.
Première rencontre Outre-mer
Le 4 décembre la FFT avait choisi le Vélodrome Amédée-Détraux de Baie-Mahault, dans l'agglomération de Pointe-à-Pitre, pour accueillir le 1er tour de la Coupe Davis entre la France et le Canada. Ce sera la première fois que l'équipe de France de tennis jouera une rencontre Outre-Mer.
Le nouveau capitaine de l'équipe de France, Yannick Noah, souhaitait recevoir le Canada sur terre battue et en plein air, pour limiter l'impact du "frappeur" Raonic, 14e mondial, plus à l'aise sur surface rapide. Or, début mars, seul l'Outre-Mer peut offrir de telles conditions aux Français. Trois autres villes étaient en concurrence avec Baie-Mahault, dont Fort-de-France en Martinique.
Vainqueur des régionales face au sortant socialiste Victorin Lurel, Ary Chalus a été élu mi-décembre à la tête de la Guadeloupe. "M. Chalus veut certainement se démarquer de son prédécesseur, en période d'alternance cela peut se comprendre", a estimé Patrick Kanner. "S'il y a des travaux récurrents et permanents à faire sur le stade vélodrome de Baie-Mahault, ce n'est pas à la FFT de l'imaginer, isolons bien l'événement du mois de mars des travaux nécessaires qui pourraient être durables pour le stade. Dans ce cas là c'est un autre dossier qu'il faudra monter avec les instances du sport français et en particulier le ministère", a conclu le ministre.