Le Britannique Andy Murray, N.3 mondial, a battu l'Espagnol David Ferrer 7-6 (7/4), 6-2, 5-7, 6-1 et s'est qualifié pour les demi-finales du tournoi de Roland-Garros où il retrouvera le N.1 mondial Novak Djokovic.
Ce sera la troisième demi-finale à Paris pour Murray, après celles perdues en 2011 et 2014 face à l'Espagnol Rafael Nadal, le nonuple vainqueur de l'épreuve éliminé en quarts par Djokovic.
Titré à l'US Open en 2012 et à Wimbledon en 2013, sur des surfaces qui lui conviennent mieux, le natif de Dunblane a fait une nouvelle fois la démonstration de ses grands progrès sur terre battue où il est toujours invaincu cette saison.
Au terme d'un match de haut niveau, marqué par des coups splendides de part et d'autre, Murray a signé sa quinzième victoire d'affilée sur l'ocre après y avoir remporté ses deux premiers titres à Munich et à Madrid en mai.
Grand prétendant pour le titre
Son succès contre Ferrer, qu'il n'avait encore jamais dominé en quatre matches sur cette surface, fait de lui un plus grand prétendant encore pour le titre, même si le défi s'annonce gigantesque contre Djokovic, seul joueur avec lui à être invaincu sur terre en 2015. Plus tôt, le champion serbe a réussi l'impossible en devenant le deuxième joueur à battre Rafael Nadal à Roland-Garros, au terme d'une partie qu'il a maîtrisé avec une aisance stupéfiante (7-5, 6-3, 6-1).
Murray a été tout proche d'en finir à son tour en trois manches. Mais l'infatigable Ferrer, finaliste de l'édition 2013, s'est rebellé lorsqu'il était mené 2 manches à 0 puis 3-0 dans le troisième set. L'Ecossais semblait avoir fait le plus dur mais ses largesses en revers ont relancé l'Espagnol, soudain en net regain de forme.
Match très disputé
Le Valencien, qui disputait son sixième quart de finale à Roland-Garros, a redoublé d'agressivité dans l'échange. Il n'a pas hésité non plus à monter au filet pour trouver des solutions (24 points sur 29 à la volée), lui qui est pourtant un spécialiste des échanges à rallonge du fond du court. A 5-4, Ferrer s'est même permis d'effacer une balle de match, avant d'égaliser sur une superbe volée amortie. A force de trop réfléchir, Murray a perdu dans la foulée sa mise en jeu et Ferrer, de nouveau sur tous les points, s'est offert un sursis.
"C'était très frustrant d'avoir raté la balle de match. J'ai dû faire une pause pour me calmer", a souligné Murray, qui est reparti à l'assaut en pilonnant la défense d'un Ferrer émoussé. Mené 3-0, l'Espagnol n'est cette fois-ci pas revenu et a du dire adieu à sa quête de deuxième finale majeure.
Murray est lui toujours en course pour devenir le premier Britannique à s'imposer à Paris depuis Fred Perry en 1935.