Pierre Ménès est une figure du paysage footballistique français. Ancien reporter à L’Equipe, cette intarissable grande gueule officie aujourd’hui en qualité d’expert pour le Canal football club. Chaque vendredi, il tient sa "Grosse kronik" dans les colonnes de Direct Matin.
Sans surprise, la Suisse a remporté, le week-end dernier, la première Coupe Davis de son histoire.
Mis à part un set de Jo-Wilfried Tsonga contre l’impeccable Stanislas Wawrinka, et le triomphe d’un Gaël Monfils en feu face à Roger Federer, qui s’était entraîné moins de deux heures sur la terre battue lilloise, il n’y a pas eu de suspense entre les Français et les Suisses (3-1).
Les Helvètes ont été exceptionnels en double et que dire du match de Federer contre Richard Gasquet ? Dans ce genre de situation, on préfère toujours, et c’est bien dommage, s’en prendre à Gasquet, souligner sa résignation, son manque de méchanceté, mais franchement qui pouvait arrêter un Federer en état de grâce dans la quête du seul trophée manquant à son impressionnant palmarès ?
On pourra juste reprocher au staff français la gestion assez calamiteuse du cas Tsonga, certes blessé au bras, mais ce manque de transparence a grandement contribué à effriter l’édifice français déjà pas bien solide.
Reste Roger à genoux et en larmes sur la balle de match décisive. Et ça, ça n’a pas de prix.