A partir de vendredi et jusqu’à dimanche, la France défie la Suisse en finale de la Coupe Davis à Lille. Les hommes d’Arnaud Clément espèrent décrocher leur dixième «saladier d’Argent».
C’est leur week-end. Leur finale. Leur Graal. Jo-Wilfried Tsonga, Gaël Monfils, Richard Gasquet, Julien Benneteau et Gilles Simon -comme remplaçant- disputent, à partir de vendredi à Lille, la finale de la Coupe Davis face à la Suisse de Roger Federer et Stanislas Wawrinka.
Quatre ans après leur dernière finale perdue à Belgrade face à la Serbie de Novak Djokovic, ces «cinq Mousquetaires» auront la possibilité d’effacer ce douloureux souvenir et d’inscrire leurs noms au palmarès de la célèbre compétition par équipes.
«C’est un rêve de gosse que je suis en train de réaliser, il ne reste plus qu’une marche, qui est relativement haute», a affirmé Tsonga, qui lancera les débats face à Wawrinka sur le court du stade Pierre-Mauroy devant 27 600 spectateurs.
Dans le deuxième simple du jour, ce sera Monfils qui a été tiré au sort pour affronter Federer. Le Manceau et le Parisien auront la tâche de lancer parfaitement la France dans la quête du Graal avant un double décisif auquel seront associés Benneteau et Gasquet demain.
Le suspens autour de Federer
Si les Tricolores peuvent décrocher le dixième saladier d’argent de leur histoire, en revanche, pour les Helvètes, ce serait une première. Avec l’or olympique en simple, la Coupe Davis est le seul trophée majeur que Federer n’a encore jamais soulevé.
Mais pour y parvenir, faut-il encore qu’il joue ! Car depuis dimanche, le suspens demeure sur sa participation à cette finale à cause de sa blessure au dos. Après avoir déclaré forfait pour la finale du Masters de Londres, c’est un véritable poker menteur auquel il s’adonne.
S’il s’est entraîné normalement hier, la Suisse croise les doigts pour qu’il soit opérationnel aujourd’hui et tout au long du week-end. Car derrière, c’est le néant. Le capitaine Severin Lüthi n’a en effet que très peu d’alternatives.
Hormis Wawrinka, ce sont Marco Chiudinelli et Michael Lammer, respectivement... 212e et 508e mondiaux. Cependant les Bleus ne devront penser qu’à eux durant ces trois jours pour décrocher un titre qui trottent dans leur tête depuis un moment.
«J’espère que dans un an, dans deux ans, dans trois ans, qu’on va réussir à la gagner», avait déclaré Tsonga en 2010 au soir de la défaite à Belgrade en finale. Prophétique à un an près ?