Avec Baron noir, Canal+ se lance dans la série politique. Kad Merad et Niels Arestrup s'avèrent très convaincants dans cette série à la tension dramatique efficace.
Après Les revenants, Spotless ou encore Versailles, Canal + continue sa percée dans le monde de la série avec la création de «Baron noir», la première série française à se frotter au monde de la politique. Il est question ici de Philippe Rickwaert, un «baron» du Parti Socialiste prêt à tout pour se rapprocher toujours plus prêt du pouvoir. Alors qu’il est un fervent soutien de son vieil ami Francis Laugier (Niels Arestrup), candidat socialiste à l’élection présidentielle, Rickwaert est mouillé – tout comme Laugier - dans une affaire de financement occulte du parti. Il va tenter de l’étouffer avant qu’elle ne laisse la voie libre à leur adversaire…
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Parallèlement, il s’affiche aux côtés de syndicalistes de sa région, doit continuer à élever son adolescente, se heurte aux desideratas du leader socialiste et de ses conseillers enarques parisiens (dont Anna Mouglais joue l’un des piliers). Loin d’être une caricature de politicien véreux, ce Philippe Rickwaert se révèle humain et parfois même, engagé.
Un scénario puisé dans le réel
Si bien sûr « toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé serait totalement fortuite », les scénaristes, Eric Benzekri et Jean-Batiste Delafon, connaissent leur sujet. Avant d’être scénariste, Eric Benzekri a longtemps milité en politique jusqu’au conseil de certains ministres et candidats à la présidentielle. Néanmoins leurs sources d’inspiration sont située de l’autre côté de l’Atlantique.
«L’élément déclencheur de Baron noir est venu du constat de la troublante similitude entre ce que j’ai vécu en politique et ce qui est raconté dans Les Soprano et A la maison blanche» explique Eric Benzekri. La série tient en tout cas toutes ses promesses, avec une grande tension scénaristique et un sujet traité avec finesse.
Baron noir, Canal +, tous les lundis, 20h55.