L'Ile-de-France joue la carte du high-tech. C’est dans cette optique que le Conseil régional organise l’«Open week» jusqu’à vendredi.
L’«Open week», c'est une manière de faire découvir l’open data, c’est-à-dire l’ouverture de données publiques, en l’occurrence celles fournies par la région concernant ses finances, le logement, la démographie, le chômage, les transports… en libre-accès sur Internet, à travers des conférences et des ateliers de découverte dans des start-ups.
Pour Jean-Paul-Huchon le président (PS) de la Région Ile-de-France, il s’agit aussi de rendre la politique «plus transparente».
Qu'attendez-vous de cette première «Open week» ?
Cette opération a pour objectif de promouvoir l'open data, qui est encore assez méconnu du grand public. C'est à mon sens capital dans un souci de transparence, car cela permet de multiplier le contrôle démocratique. Tout le monde peut ainsi accéder librement à notre gestion budgétaire, de l'attribution des marchés publics jusqu'aux détails des 3 600 subventions versées aux associations franciliennes.
Ces données peuvent-elles intéresser le grand public ?
Bien sûr, car cela concerne tout le monde, en tant que professionnels, parents, étudiants... Bientôt, on pourra par exemple comparer les lycées sur le plan qualitatif, les effectifs de maîtres-nageurs des piscines et télécharger en septembre, 140 000 photos du patrimoine régional, toutes libres de droits.
Une ouverture totale des données sur les transports est-elle prévue ?
Le travail est en cours. Nous nous y sommes engagés, avec le STIF et les opérateurs d’Île-de-France (RATP, SNCF et opérateurs privés de transport routier), car notre ambition est d'améliorer le service pour les usagers. Le STIF a déjà consolidé toutes les grilles horaires des opérateurs afin que les voyageurs puissent prévoir leurs trajets dans les meilleures conditions. Nous travaillons à l’étape suivante pour les usagers : savoir si le train qui est prévu sur le papier a été supprimé ou s’il est en panne. D’ici 2015-2016, l’architecture des données en temps réel partagée qui permet cette avancée sera mise en place. C'est un outil de contrôle précieux. Le STIF travaille à l'ouverture progressive de bien d'autres données : les données sur la fréquentation (anonymes), sur le matériel roulant ou sur les cartes du réseau.
Y a-t-il un intérêt économique à développer l'open data dans la région ?
Oui, l'open data est même un moteur de croissance pour l'Ile-de-France. En ouvrant nos données, on permet à des start-ups de développer des services géolocalisés pour le grand public. C'est une mine d'or pour ces sociétés.
Quel regard portez-vous sur la vague bleue des municipales ?
Nous avons été victimes d'une abstention volontaire des électeurs de gauche, alors que ceux de droite se sont mobilisés. Le Président de la République a su en tirer les conséquences.
Serez-vous candidat aux régionales de 2015 ?
La question de la campagne pour les régionales ne se pose pas pour l'instant réellement, mes activités à la Région m'occupent pleinement.
Trois lieux clés pour l'Open Week, en partenariat avec La Fonderie :
- A la Cité des sciences, à Paris (19e), un atelier baptisé «HackYourPhD» est organisé ce mardi à partir de 18h45, sur les liens entre l’art et le monde scientifique.
- Au Numa, rue du Caire, à Paris (2e), 101 sociétés innovantes feront découvrir les nouveaux métiers du numérique, jeudi, pour l’opération «How I met my start-up».
- A l’Institut d’urbanisme d’Ile-de-France, à Paris (15e), un grand concours de développement d’applications cartographiques, «CartoViz», sera organisé.
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