Déterminer l’identité d’un inconnu croisé dans la rue, cela sera bientôt possible grâce à l’application NameTag. Ce petit logiciel de reconnaissance faciale est en cours de brevetage et pourrait sortir dans les mois à venir sur les marchés d’applications.
FacialNetwork risque de se faire des ennemis chez les défenseurs de la vie privée sur Internet. Cette entreprise va bientôt mettre sur le marché une application permettant d’identifier n’importe quel individu croisé dans la rue.
Pour cela, un énorme serveur regroupant des informations venant de Facebook, Twitter et Instagram a été créé pour servir de base de données.
Concrètement, pour trouver l’identité de la personne, il suffit de la prendre en photo. Le cliché est envoyé sur les serveurs dédiés, qui renvoient les informations de sa vie virtuelle.
Facile alors de tout connaître sur l’inconnu que l’on vient de croiser dans le métro ou dans la rue.
Rencontre et criminalité
L’éditeur de cette application compte également intégrer à ses serveurs, les informations venant de plusieurs sites de rencontres afin que leurs utilisateurs puissent se faciliter la tâche.
Aux Etats-Unis, l’application donne également accès à une base de données comprenant 450.000 fiches recensant des agresseurs sexuels ou des criminels. Un moyen de «sécuriser les rencontres» explique son créateur Kevin Allan Tussy dans un communiqué.
Google ne s'y risque pas
Pour le moment, NameTag n’est pas compatible avec les GoogleGlass de Google, ces lunettes connectées permettant d’afficher de nombreuses informations sur son environnement.
C’est le géant américain lui-même qui a refusé, craignant pour la vie privée des inconnus « pris pour cible » par l’application.
Toutefois, comme pour les smartphones, il sera très certainement possible de contourner les restrictions du constructeur en « jailbreakant » son appareil pour accueillir la fameuse app.
Opération séduction
Du reste, Kevin Allan Tussy tente par tous les moyens de rassurer les plus sceptiques en expliquant que NameTag n’empiètera en rien sur la vie privée.
«Il ne s’agit pas de violer la vie privée des gens. Il s’agit de connecter les personnes qui souhaitent l’être,» explique-t-il dans un communiqué.
Sa solution ? Pour ceux qui ne souhaiteraient pas voir leurs informations personnelles à la disposition de n’importe qui, il sera possible de se rendre sur le site de FacialNetwork afin qu’elles ne soient pas divulguées.