Et si la douleur liée aux coups de soleil n’était plus qu’un lointain souvenir ? Un groupe de chercheurs américains a identifié la molécule qui était à l’origine de ces brûlures. Encore un effort, et un traitement pourrait bientôt être mis au point pour combattre les douloureuses conséquences des coups de soleil.
Elle s’appelle TRPV4 et pourrait bien gâcher vos vacances. Derrière ce nom mystérieux se cache la molécule responsable des douleurs liées aux coups de soleil, comme le révèle le site Maxisciences.
Le coup de soleil se produit lorsque la peau est trop exposée aux rayons du soleil et plus précisément aux rayons ultraviolets UVB. A trop forte dose, ces derniers entraînent des brûlures et des rougeurs. Or, un groupe de chercheurs américains a compris le mécanisme qui permet au corps de savoir quand la brûlure a eu lieu et donc quand il faut s’abriter du soleil. Et c’est cette fameuse molécule TRPV4, abondante dans la constitution de la peau, qui joue un rôle dans le processus de sensation de brûlure.
En plus de jouer ce rôle de « donneur d’alerte », selon les chercheurs, la molécule joue un rôle dans les conséquences des coups de soleil, c’est-à-dire les douleurs et les rougeurs. Pour découvrir ce phénomène, ils ont observé les réactions de souris non privées et privées de la TRPV4 lors d’exposition aux UVB. Les scientifiques ont alors constaté que la peau des petits animaux toujours pourvus de TRPV4 devenait beaucoup plus sensible après l’exposition aux rayons et que des cloques apparaissaient. Au contraire, les souris à l’épiderme modifié étaient beaucoup moins touchées par des brûlures.
Les chercheurs ont ensuite observé l’activité de la molécule TRPV4 sur des cellules humaines : les conclusions sont les mêmes. « Nous avons découvert une nouvelle explication de pourquoi les coups de soleil sont douloureux », indique Wolfgang Liedtke de la Duke University School of Medicine, un des chercheurs.
Les scientifiques ont voulu aller plus loin et savoir si les effets de la molécule étaient blocables. Une molécule inhibitrice appelée GSK205, appliquée sur la peau, limite en effet les dégâts des brûlures. Les chercheurs doivent encore effectuer des études pour parvenir à l’établissement d’une formule certaine pour bloquer les effets de TRP4. « Les résultats positionnent TRPV4 comme une nouvelle cible pour prévenir et traiter les coups de soleil, et probablement les dommages dus au soleil y compris le cancer de la peau et le vieillissement cutané » a indiqué Martin Steinhoff, un des scientifiques.
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