Violence gratuite, érotisme déplacé, scènes effrayantes… les préjugés sur les jeux vidéo ont la peau dure pour les parents qui n’y connaissent rien. Et pourtant, la loi oblige tout nouveau produit vidéoludique à indiquer l’âge approprié pour pouvoir y jouer. Mais comment fonctionne la classification PEGI ?
Ultramédiatisés tels des blockbusters de cinéma américains et attendus par des millions de fans, certains jeux à l’image des FPS telle la série des Call of Duty (dont le nouvel opus sort ce mardi) ou encore des GTA connus pour leur degré de réalisme, subissent le courroux de certaines associations et de parents souvent étonnés de voir de tels produits dans les mains de leurs chères progénitures. C’est pourtant oublier bien vite que tous ces biens sont destinés à un public précis qu’ils doivent arborer sur leur jaquette. Pour ce faire, ils obéissent à la classification PEGI pour Pan European Game Information. Une donnée ignorée par 86% des parents, selon une étude menée par le PEGI.
Des logos de 3 à 18 ans
Un logo distincte affiche d’abord un 3 blanc sur un fond vert, pour trois ans et plus, un 7 vert (7 ans et plus), un 12 orange, un 16 orange et enfin un 18 rouge. En outre, un autre logo indique avec un petit graphique le contenu que le jeu va mettre en avant. Parmi eux un poing serré indique qu’il y aura des scènes de violence, une bulle contenant « @* ! » pour des paroles explicites, ou encore une araignée en référence à la peur. Avant d’acheter un jeu ou dès qu’ils ont un doute les parents sont invités à consulter ces codes qui ont été établis en concertation avec l’éditeur du jeu.
Un visionnage rigoureux
Car avant sa commercialisation, ces œuvres vidéoludiques font l’objet d’un visionnage rigoureux par des spécialistes. Les éditeurs sont ainsi sommés d’envoyer au PEGI un questionnaire précisant le contenu du jeu (sang, propos racistes, drogues…) ainsi que les vidéos des scènes en question, que l’organisme juge sur pièce. Comme pour un film, un jeu vidéo est donc disséqué pour apposé la classification requise. C’est ainsi qu’un jeu de course automobile sera davantage susceptible d’obtenir le « 3 ans et plus », c'est-à-dire tout public qu’un jeu de combat. En France, la moyenne d’âge des joueurs s’élève à 34 ans.