Les jeux vidéo de la fin d'année sont présentés au grand public cette semaine à l'occasion de la troisième édition du Paris Games Week, le grand événement français de cette industrie où les éditeurs espèrent convaincre les visiteurs pour relancer un marché au ralenti en 2012.
Ce salon se tient de mercredi à dimanche à la Porte de Versailles, à l'initiative du Syndicat des éditeurs de logiciels de loisir (SELL), qui promeut ce loisir dans le pays.
La quasi-totalité des têtes d'affiche du secteur ont répondu présent, à commencer par les trois constructeurs Microsoft, Nintendo et Sony, et dévoileront leurs dernières productions sur 1.000 bornes et plus de 26.000 m2.
La grande attraction du Paris Games Week devrait être la dernière machine de Nintendo, la WiiU, qu'il sera possible de tester pour la première fois en France. Cette console, dont la sortie en Europe est annoncée pour le 30 novembre, utilise une tablette tactile qui fait office de manette mais aussi de second écran.
Du côté des jeux, beaucoup des blockbusters de Noël présentés sont déjà sortis, à l'image de "Dishonored", du studio lyonnais Arkane, ou de "Fifa 13", d'Electronic Arts. Mais quelques autres, comme "Call of Duty: Black Ops 2" de l'éditeur américain Activision, ne seront lancés que dans plusieurs semaines.
"Nous voyons le Paris Games Week comme la grande fête du jeu vidéo. Il est important que les joueurs puissent voir la totalité de l'offre. Je suis persuadé que des joueurs y découvrent des titres qu'ils ne connaissent pas et qu'ils ont envie d'acheter ensuite", a expliqué à l'AFP David Neichel, directeur général d'Activison-Blizzard en France et président par intérim du SELL.
Séduire le public, les éditeurs traditionnels en ont actuellement bien besoin. En effet, le marché physique du jeu vidéo (consoles, jeux sur disque ou cartouche et accessoires) a ralenti ces derniers mois et affiche une baisse de revenus de 9% sur les 12 derniers mois, comparés aux 12 mois précédents.
Ce repli s'explique par la fin du cycle actuel des machines, dont le prix a diminué à l'approche de l'arrivée de la nouvelle génération de consoles, WiiU en tête.
Dans sa globalité, le secteur devrait réussir à dégager en France un chiffre d'affaires de l'ordre de trois milliards d'euros en 2012, soit le niveau qu'il avait atteint l'an passé, grâce à l'explosion des contenus dématérialisés comme les jeux sur smartphones et tablettes.
Preuve de cette tendance, le Paris Games Week accueille cette semaine des studios spécialisés dans le développement de ces contenus, qui ont pour représentants les plus célèbres les "Angry Birds" du groupe finlandais Rovio.
"Aujourd'hui, un Français sur deux joue. Il est donc normal que chacun puisse trouver son compte en venant au salon", relève M. Neichel, qui dit avoir un objectif de 200.000 visiteurs cette année, contre 180.000 l'an passé.
Conçu comme un spectacle, avec de gigantesques stands colorés crachant des musiques assourdissantes, le Paris Games Week est aussi l'occasion d'assister à des rencontres de sport électronique, lors desquelles s'affrontent les meilleurs joueurs, ou de se renseigner sur les métiers du secteur grâce à un pôle formation.