Une étude américaine, anglaise et néo-zélandaise a découvert que fumer régulièrement du cannabis à l’adolescence pouvait avoir des conséquences néfastes sur les capacités intellectuelles à l’âge adulte.
L’étude a été menée sur une période de 40 ans à Dunedin (Nouvelle-Zélande). 1037 Néo-zélandais nés dans les années 72-73 ont été soumis à des tests récurrents durant toute leur enfance et adolescence à 3, 5, 7, 9, 11, 13, 15, 21, 26, 32 et 38 ans. Le but de cette expérience : mesurer leur QI à différents moments de leur vie. Il s’est avéré que pour ceux ayant commencé à fumer du cannabis dans leur prime jeunesse, les effets de la drogue étaient néfastes pour leurs capacités intellectuelles.
Il a été observé qu’à 38 ans, les fumeurs avaient perdu jusqu’à huit points de QI par rapport aux autres enfants testés. La plupart du temps, ces même patients souffraient de problèmes d’attention, de mémoire et étaient en général moins vifs d’esprit. Afin d’éviter toute polémique, les autres facteurs comme la consommation d’alcool, avaient été neutralisés afin que tous les sujets soient « égaux ».
Grâce à cette étude, il a également été prouvé que commencer à fumer du cannabis à l’âge adulte avaient des effets moins néfastes sur l’intellect. Madeleine Meier, psychologue et auteur de l’étude, pointe le fait que l’adolescence est une période très importante pour le développement cérébral. Et même si l’adolescent venait à arrêter sa consommation de drogue, cela ne restaurerait pas toutes les capacités du cerveau.
En France, plus d'un ado sur cinq a déjà fumé un joint au collège.