Un scientifique américain a peut-être trouvé le secret de l’immortalité psychique. Mais pour étayer ses arguments, il va devoir mourir.
Ken Hayworth n’est pas fou. C’est même tout son entourage qui le dit. Ce brillant scientifique, qui dispose d’un laboratoire à l’Université d’Harvard, est en train de mettre sur pied une expérimentation qui pourrait changer à jamais notre vision de la mortalité. L’idée du scientifique serait de fossiliser le cerveau humain afin qu’il soit implanté dans un robot.
La plasticination, le concept découvert par le professeur Hayworth, consiste à enfermer le cerveau dans un bloc de résine en plastique pur afin de protéger chaque neurone et chaque synapse de la décomposition cérébrale qui survient après la mort du corps. Au préalable, il est obligatoire de vider l’eau et la moelle épinière de l’appendice et de le remplacer par cette résine.
La conscience conservée
Le cerveau physique serait alors détruit mais le connectome, plan de toutes ses connections, subsisterait. Pour de nombreux scientifiques, ce connectome contiendrait la conscience. Des tests ont déjà été réalisés sur des souris avec des résultats plutôt convaincant ce qui laisse à penser que Ken Hayworth navigue sur la bonne voie.
Toutefois, l'expérience reste encore assez nébuleuse. Le professeur Hayworth est en effet persuadé que dans une centaine d’années, « les scientifiques connaitront la fonction de chaque neurone, chaque synapse et qu’ils pourront reconstruire un cerveau sur ordinateur. » Ils seront donc capables de le découper très précisément afin de le raccorder à un robot.
Une pause et non un suicide
Pour prouver ses dires, Ken Hayworth va toutefois devoir mourir. Il a d’ailleurs déjà un plan. Plutôt que de vieillir en souffrant, il souhaite faire une grande fête avec ses amis, profiter une dernière fois de cette vie et aller au bloc opératoire pour tenter l’expérience de la mort. Lui ne voit pas ça comme un suicide mais plutôt comme une pause qui le fera renaître bien des années plus tard.
Encore faut-il que toutes les preuves soient réunies pour montrer aux plus sceptiques que l’expérience fonctionne. Si c’est le cas, les travaux de Ken Hayworth seraient une grande avancée scientifique. Bien plus que le principe de cryogénisation, qui consiste à geler le corps pour le réveiller des années plus tard. Ce procédé abimerait en effet gravement les tissus cérébraux. Pas le meilleur moyen de ressusciter sereinement.