L’agence chargée de réglementer les noms de domaine Internet a dévoilé la liste des 1 930 nouvelles extensions proposées à la création. Quelques-uns valent leur pesant de cacahuètes.
Aujourd'hui les adresses des sites internet sont régies par 22 suffixes dont .com et .fr. Mais d'ici 2013, de petits nouveaux suffixes vont débarquer. L’Icann, l'agence indépendante qui règlement les noms de domaines a publié la liste des nouveaux noms de domaine demandés.
Près de la moitié vient des Etats-Unis, mais la France fait bonne figure avec un peu plus de 50 demandes. A commencer par les tenants d'une identité régionale forte. Le .bzh, soutenu par la région Bretagne, fait partie des prétendants, aux côtés de .aquitaine, .paris, .alsace et même .corsica.
Les entreprises dans les starting-blocks
Nos fleurons hexagonaux non plus n'ont pas voulu rater le coche. Dans quelques mois, peut-être surferons-nous sur .clubmed, .sncf, .canalplus, .bnpparibas ou encore .aquarelle, le fleuriste.
La liste compte bon nombre de multinationales qui elles aussi ont pris des dispositions pour anticiper le comportement futur des internautes. On imagine avec gourmandise le .ferrero, avec étonnement le .lego, ou intérêt le .mcdonalds. Les consommateurs auront aussi un œil pour les possibles.swatch et .lidl.
Mais ce qui frappe dans cette liste, c'est la présence très forte des constructeurs automobiles. Une trentaine de marques ont exigé leur extension: .audi, .bmw, .chrysler, .fiat, .alfaromeo et même .nissan, .volvo, .volkswagen. Le secteur du luxe aussi a fait valoir ses prétentions, à commencer par les .cartier, .chanel, .ferrari, .gucci, .hermes
Du .nike au .lol
Ainsi, on pourrait bientôt surfer sur des sites .nike, .google, .apple et .microsoft. Parmi les autres noms de domaine proposés, on retrouve pêle-mêle .music, .news, .restaurant, mais aussi .pizza, .baby ou .golf et même .lol. Certains de ces noms de domaines sont très disputés puisque plusieurs sociétés réclament pouvoir l'utiliser.
Bataille en perspective pour le .sex
La société ICM Registry, qui gère déjà le nom de domaine générique. xxx, elle, réclame cette fois les suffixes .sex, .porn et .adult. Pour le .sex, elle devra batailler avec un autre prétendant. Idem pour .gay, sollicité par trois groupes d'intérêts distincts. En revanche une seule entreprise revendique le .sexy.
150 000 euros par le nom de domaine
Chaque candidat a déboursé 150 000 euros pour déposer un dossier de demande. Et si leurs prétentions sont entendues, les bénéficiaires d'un nom de domaine devront débourser 20 000 euros par an auprès de l'Incann.
Avant la mise en service de ces adresses, courant 2013, particuliers, collectivités et entreprises pourront contester les noms de domaine proposés, s’ils considèrent que ces extensions nuisent à leur image, par exemple.