La "révolution" annoncée des noms de domaine sur internet, restée suspendue durant environ six semaines, a redémarré mardi avec la reprise de l'enregistrement des dossiers des entreprises, associations ou célébrités voulant réserver l'utilisation de certains suffixes.
L'Icann, l'agence indépendante chargée de réglementer les noms de domaine sur internet, a indiqué qu'elle avait remédié à un bogue informatique qui avait perturbé l'enregistrement de nouvelles terminaisons de noms de domaine au-delà des classiques .com .org etc.
"Ces dernières semaines, nous avons résolu le problème technique qui nous avait poussés à débrancher le système", a indiqué le directeur d'exploitation de l'Icann, Akram Atallah, dans un message mis en ligne sur le site de l'agence.
Au départ il fallait informer l'Icann le 12 avril au plus tard des noms de domaine devant être déposés. La nouvelle date limite a été fixée au 30 mai à minuit (heure GMT).
Le mois dernier M. Atallah avait fait part d'un "problème potentiel avec le logiciel (...) qui a permis à un nombre limité d'internautes de voir les noms de dossiers et d'autres usagers" de ce programme, et toute la procédure avait été gelée.
L'Icann a lancé en janvier le processus par lequel des entreprises peuvent déposer des demandes afin que des adresses internet se terminent autrement qu'avec les traditionnels .com, .org, .net ou des lettres signalant divers pays (.fr, .ca, etc.).
Que ce soit pour obtenir le suffixe de leur marque (.apple, .toyota ou .nutella), d'un produit (.caméra, .vélo, .chaussure), ou d'un autre mot de leur choix, les sociétés ont encore une semaine pour soumettre leur demande. Il en coûte 185.000 dollars pour demander un nouveau suffixe, puis 25.000 dollars de frais annuels.
Cet élargissement, controversé, est rendu nécessaire par l'explosion du nombre d'internautes à deux milliards de personnes dans le monde, dont la moitié en Asie, a fait valoir l'Icann.