Luis Enrique et Vitinha étaient présents en conférence de presse lundi 25 novembre, 24 heures avant d’affronter le Bayern Munich à l’Allianz Arena, lors d’un match qui pourrait s’annoncer décisif.
Le Paris SG est condamné à l'exploit face au Bayern à Munich, mardi (21h00), lors de la cinquième journée de Ligue des champions, s'il ne veut pas rester sous la menace d'une élimination précoce en phase de ligue. Certes, le PSG, actuellement 25ᵉ au classement, peut tout à fait perdre à Munich et garder néanmoins des chances de figurer dans les 24 qualifiés sur les 36 équipes engagées dans ce nouveau format du premier tour de la compétition suprême de clubs.
«Il faut tirer le positif de la pression. On sait qu'on doit gagner, le match n'est pas décisif, car on n'est pas éliminés si on perd, mais on doit gagner tous les matchs. On vient ici pour gagner», a déclaré Vitinha en conférence de presse, 24 heures avant le match. Mais Paris ferait vraisemblablement une croix sur le top 8, directement qualifié pour les huitièmes de finale sans passer par de périlleux barrages aller-retour.
«Il ne faut pas généraliser ou comparer»
Et verrait s'éloigner les places les plus avancées parmi les barragistes, celles qui garantissent de recevoir au retour, contre un adversaire moins bien classé. Luis Enrique s’attend à vivre un grand match. «Il ne faut pas généraliser ou comparer. Le Bayern est favori partout, dans toutes les compétitions. C'est un club historique, différent de tous les autres clubs allemands. Il a un poids énorme. C'est un football avec la même idée de jeu que nous, comme Manchester City. On aura deux fronts qui se feront face demain et c'est ce qui garantit un très grand match».
Chaque point, chaque but compte dans cette nouvelle formule et le PSG pourrait le payer, lui qui s'est montré peu efficace en quatre matches (3 buts inscrits seulement, dont deux dus en partie à une erreur du gardien adverse). L'hypothèse d'une élimination au premier tour, inédite depuis l'arrivée du fonds qatari QSI en 2011, n'est plus inimaginable.
«On a déjà joué quatre matchs de Ligue des champions, dont trois à domicile. Le résultat est-il juste ou pas ? Je l’ai déjà dit, pour moi, il est injuste. Mais il est ce qu’il est. Donc maintenant, on est obligés d’avoir de bons résultats pour se qualifier. On ne sait pas encore combien de points il faudra pour y parvenir, mais on s’est compliqué la tâche tous seuls. Le football ne connaît qu’une chose, ce sont les buts marqués et pour ça, on a encore une marge de progression», a ajouté le technicien espagnol en conférence de presse.
Pour Vitinha, il est impératif que toute l’équipe soit mobilisée. «On ne peut pas seulement demander aux attaquants de marquer. Contre Toulouse, on a marqué grâce à deux milieux et un défenseur. Ça peut faire la différence», a rapporté l'international portugais.
«On va jouer l'un des plus grands clubs en Europe»
Motif d'espoir : le Bayern cherche aussi sa voie avec son nouvel entraîneur Vincent Kompany, sans grande référence sur le banc. Les Bavarois sont seulement 17ᵉ de la phase de ligue avec deux victoires et deux défaites. «Je suis surpris de notre début de saison en Ligue des champions. Le nouveau format amène des situations auxquelles nous n'étions pas préparés et nous ne savions pas à quoi nous attendre. Comme le PSG, il faut maintenant gagner», a analysé l’attaquant britannique Harry Kane.
Pour le coach de la formation bavaroise, ce match est déterminant. «On va jouer l'un des plus grands clubs en Europe. Ils ont de grandes individualités, ils ont un coach de classe mondiale et beaucoup de qualité technique. Cela va être un gros match, car les deux clubs ont besoin de points, mais on est à domicile, donc on se doit de gagner, c'est la priorité», a confié Vincent Kompany.
Ce qui est sûr, c’est que les Bavarois vont recevoir Paris dans une bonne passe. Le Bayern a marqué 36 buts en Bundesliga en 11 matches. Harry Kane en particulier est en grande forme, lui qui a signé vendredi soir contre Augsbourg un nouveau triplé, ses 12e, 13e et 14e buts en championnat cette saison (20 toutes compétitions confondues, dont 5 en C1).