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Martin Fourcade : «Aujourd’hui, j'utilise le sport comme un sas de décompression»

Martin Fourcade a pris sa retraite sportive en 2020. [©Cyrille Quintard]

Martin Fourcade était récemment à Paris pour l’inauguration d’un point de vente d’Ekosport, enseigne de sport de plein air née à Chambéry, dont il est ambassadeur. CNEWS a pu rencontrer le multiple-champion de biathlon désormais à la retraite.

On a retrouvé Martin Fourcade. En plein Paris, le quintuple champion olympique, sept fois vainqueur du classement général de la Coupe du monde et treize fois champion du monde de biathlon, à la retraite depuis 2020, était présent pour l’inauguration d’un magasin Ekosport – dont il est ambassadeur - d’une surface de 1.500 mètres carrés, sur le boulevard des Capucines, dans le 9e arrondissement. L’occasion de se confier à CNEWS sur sa nouvelle vie et de prodiguer ses conseils sports au grand public.

On vous a quitté il y a quelques temps sur les pas de tirs de biathlon. Désormais, vous vous êtes reconverti et êtes notamment ambassadeur d’Ekosport. En quoi cela consiste-t-il ?

J'ai de multiples activités chez Ekosport. Je suis à la fois ambassadeur de la marque, actionnaire et c'est la marque qui est partenaire du Festival que j'organise à Annecy (le Martin Fourcade Nordic Festival). Donc c'est une relation de longue durée qui est super riche parce que on n'est pas uniquement dans le marketing et dans le partenariat sportif plus conventionnel, mais on explore aussi le développement de la marque et l’aspect entrepreneurial de la chose qui est super sympa. Ça me permet aussi d'avoir une vraie compréhension du monde de l'outdoor au sens large, qui m'intéresse parce que c'est mon ADN.

Comment expliquez-vous le succès de l’outdoor également sur Paris ?

Contrairement aux idées reçues, il y a de l’outdoor à Paris. Il y a pas mal d'activités qui se passent sur Paris même. Il y a aussi une vraie volonté d'évasion de la part des Parisiens, avec la nécessité de s'équiper à la maison pour être opérationnels lorsqu’ils se rendent en province en week-end à la montagne ou à la campagne. Il y avait clairement cette volonté ressentie du public parisien d'avoir une offre qui soit centralisée dans un magasin 100% dédié à leur activité. Ici, ils trouveront du running au ski en passant par le vélo, l'alpinisme, l'escalade, etc.

Vous qui êtes un ancien sportif de très haut niveau, quels sont les bienfaits de la pratique du sport ?

On l'a vu, il y a eu un énorme boom pendant la période du Covid-19. Il y a eu une envie qui s'est bien ressentie de se reconnecter à la nature. Il y a un désir qui est de plus en plus présent. C'est un désir générationnel aussi. Et donc les bienfaits sont nombreux, comme la capacité à prendre confiance en soi, se sentir bien dans son corps, éviter éventuellement des maladies. Il y a aussi un bienfait social parce que tout est dans une pratique partagée, parce que tu retrouves tes copains. Ma mère va au ciné avec ses copines, moi je vais faire du vélo ou du ski avec mes amis.

J'ai toujours eu cette ouverture d'esprit et cette curiosité de l'écosystème

En tant que «retraité», quelles disciplines pratiquez-vous désormais ?

Dans le fond, je suis resté sur des pratiques de sport d'endurance. J’aime la course à pied, le vélo, le ski de rando. Tous ces sports qui font appel aux qualités de l'endurance.

Vous avez rangé votre carabine du biathlon ?

J’ai, bien entendu, toujours ma carabine mais j'en fais beaucoup moins qu'avant. Surtout pour des raisons logistiques, parce qu'il faut se déplacer. C’est aussi ça ma nouvelle pratique sportive. Elle est moins contraignante. J’ai envie de m'évader, de ne pas réfléchir. J'utilise le sport comme un sas de décompression.

Est-ce que vous aviez anticipé votre après-carrière ?

J'ai toujours eu cette ouverture d'esprit, cette curiosité de l'écosystème dans lequel je vivais en tant que sportif. Je crois que j'ai toujours eu cet attrait aussi pour le sport, je l'avais anticipé par certains aspects parce que mes rapports avec mes partenaires comme Ekosport aujourd'hui, dans les institutions sportives, notamment avec Paris 2024 et la présidence de la Commission des athlètes, tout ça c'était des engagements qui étaient antérieurs à ma fin de carrière.

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