En direct
A suivre

Disparition du jeune Medhi Narjissi : les conclusions accablantes de la Fédération française de rugby

Medhi Narjissi a disparu en pleine mer le 7 août lors d’une tournée de l’équipe de France U18 en Afrique du Sud. Medhi Narjissi a disparu en pleine mer le 7 août lors d’une tournée de l’équipe de France U18 en Afrique du Sud. [Loic Cousin/Icon Sport]

Un peu plus d’un mois après la disparition en mer de Medhi Narjissi, lors d’une tournée de l’équipe de France U18 en Afrique du Sud, la Fédération française de rugby a rendu, ce jeudi, les conclusions de son enquête interne.

Le corps du jeune homme n’a toujours pas été retrouvé. Un peu plus d’un mois après la disparition en mer de Medhi Narjissi (17 ans), lors d’une tournée de l’équipe de France U18 en Afrique du Sud, la Fédération française de rugby a rendu, ce jeudi, les conclusions de son enquête interne lancée quelques heures après le drame.

Et elles sont accablantes pour l’ensemble des encadrants de cette équipe des moins de 18 ans, qui auraient fait preuve de négligence en organisant une séance de récupération sur la plage de Dias Beach (cap de Bonne Espérance) connue par sa dangerosité en raison de ses courants, ses vagues et ses rochers.

«Une fois sur place, les panneaux d’avertissement sur la dangerosité du site n’auraient pas été pris en compte, ce qui apparaît particulièrement critiquable au vu des conséquences dramatiques qui en ont résulté», a pointé la FFR dans un communiqué, «alors que les risques liés à la plage de Dias Beach ont pu être perçus au moins par un conseiller technique sportif, en amont de la séance, sans pour autant l’avoir annulée». Elle a ajouté «que le déroulement et l’encadrement de la séance semblent avoir été mal maîtrisés, faute notamment de consignes claires d’encadrement données aux membres du staff et aux joueurs».

L’instance s’est également interrogée «quant à la description qui a été faite des conditions de mer le jour du drame (hauteur des vagues et force du courant), notamment au vu des éléments recueillis ultérieurement» et «sur le fait de savoir si une tentative de porter secours à Medhi Narjissi à l’aide de la bouée de sauvetage à disposition aurait pu être envisagée ou si les membres de l’encadrement auraient pu entreprendre directement une quelconque action de secours. Dans la négative, cette circonstance semble confirmer que les conditions en mer étaient particulièrement dangereuses.»

En conséquence, la Fédération française de rugby a annoncé son intention de solliciter «le ministère des Sports pour qu’il mette fin, sans préavis, aux affectations auprès de lui, des conseillers techniques sportifs en responsabilité lors de ce déplacement» et d’instruire, dans le cadre juridique approprié, «l’opportunité de prendre des mesures à l’encontre des autres personnes ayant encadré l’équipe de France U18, quel que soit leur statut (CTS, salarié, bénévole ou prestataire)». La FFR tient désormais ce rapport «à la disposition de la justice».

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités