Une compétition de ski freestyle, organisée cette semaine à Riyad en Arabie saoudite, suscite d’importantes polémiques, aussi bien sur le plan écologique que financier et humain.
Une incongruité écologique. Depuis le début de la semaine et jusqu’à jeudi, Riyad accueille la première compétition de ski freestyle de l’histoire de la péninsule arabique. S’il s’agit d’un événement pour le riche pays du Golfe, cette épreuve suscite de nombreuses polémiques tant sur le plan environnemental que financier mais également humain. Car en cette période de l’année, les températures avoisinent les… 25 °C dans la capitale de l’Arabie saoudite.
Une compétition interdite aux femmes
Cette compétition de Big Air a ainsi été qualifiée de «désastre écologique» par un manager qui s’est confié à L’Equipe, en préférant garder l’anonymat. Il a également déploré la nouvelle victoire du «business» sur le sport et l’environnement. D’autant que les organisateurs ont mis les moyens pour attirer les athlètes. Le vainqueur recevra un joli chèque de 100.000 dollars (92.000 euros), contre 50.000 dollars pour le deuxième (46.000 euros) et 20.000 dollars pour le troisième (18.000 euros).
| Kevin Rolland, French skiing champion:
"When I heard about the 'Snow Blast Cup' freestyle skiing competition being held in Riyadh, I couldn't believe it was possible."#BigTime #RiyadhSeason #FreestyleSkiing #SnowBlastCup https://t.co/HAkzP2WBhG— Ibrahim Al Bloushy | إبراهيم البلوشي (@IbrahimBloushy) February 27, 2024
المؤتمر الصحفي للأبطال المشاركين في منافسة الكأس الدولي للتزلج الحر بسنوبلاست السعودية 2024 من 28 فبراير حتى 29 فبراير
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Ces primes représentent plus du double de celles des X Games, qui sont le rendez-vous le plus importants de ski freestyle chaque année. Les frais de déplacement de l’ensemble des sportifs sont également pris en charge et chaque participant est assuré de toucher 2.000 dollars (1.800 euros). Et avec tous ces avantages, ils sont évidemment nombreux à avoir répondu à l’appel avec la présence de Tanner Hall, légende de sa discipline, Colby Stevenson ou encore Henrik Harlaut.
Mais cette compétition est également vivement pointée du doigt car elle est uniquement réservée aux hommes, alors que la discipline est reconnue pour faire la part belle à l’égalité entre les hommes et les femmes. Toutes ces polémiques ne vont évidemment pas aider à améliorer l’image de l’Arabie saoudite, qui doit accueillir les Jeux asiatiques d’hiver en 2029.