L’arbitre de Ligue 1, Willy Delajod, a été victime d’insultes et de harcèlement téléphonique, le mois dernier, après le match de la 19e journée entre Marseille et Monaco au Vélodrome.
Sa prestation avait beaucoup fait parler. Willy Delajod (31 ans) était au sifflet, le 27 janvier dernier, pour le choc de la 19e journée de Ligue 1 entre Marseille et Monaco (2-2) sur la pelouse du Vélodrome (2-2). Et la rencontre avait notamment été marquée par l’expulsion de Guillermo Maripan dès la 11e minute de jeu pour une faute sur Vitinha, qui a depuis quitté l’OM, suivi de celle de Denis Zakaria après un deuxième avertissement en fin de match (87e).
S’il a reconnu que le corps arbitral n’avait pas «du tout été performant», l’arbitre français a rapporté les insultes et le harcèlement téléphonique dont il a été victime à l’issue de la rencontre. «Mon téléphone, disponible du fait de mes activités dans l’immobilier sonnait toutes les deux minutes. J’ai reçu des appels anonymes pour m’insulter. J’ai dû faire face à beaucoup de contestation sur les réseaux sociaux jusqu’à demander à mon agence de communication de supprimer tous les messages de haine», a confié, ce lundi, au Dauphiné Libéré, Willy Delajod qui a été aidé dans cette épreuve par un préparateur mental.
Et il lui a fallu du temps pour s’en remettre d’autant qu’il s’est vu retirer le match qu’il devait diriger le week-end suivant. Willy Delajod a également pointé du doigt le comportement de certaines formations. «Quand un club se sent lésé, il pousse de tout son poids sur un arbitre qui va se retrouver seul contre 3.000», a-t-il déploré. Il a finalement fait son retour le 10 février dernier lors du match entre Lens et Strasbourg au stade Félix-Bollaert (3-1) avant d’être au sifflet, ce week-end, pour la rencontre entre Lorient et Nantes (1-0).