Le Grand Prix Formule 1 de Singapour pourrait se retrouver menacé, après l'ouverture d'une enquête pour corruption visant l'ex-ministre des Transports.
Singapour va réexaminer les conditions du contrat portant sur le Grand Prix de Formule 1 organisé sur son sol, après des accusations de corruption qui ont visé son ancien ministre des transports, a indiqué un membre du gouvernement lundi. Subramaniam Iswaran a démissionné en janvier après avoir été inculpé de 27 infractions, dans le cadre d'une rare enquête sur la corruption au plus haut niveau de cette cité-État.
Cette affaire a également mis en cause le magnat milliardaire de l'hôtellerie Ong Beng Seng, qui avait contribué à l'organisation de la première course de F1 en nocturne à Singapour, en 2008. Iswaran aurait notamment accepté de la part d'Ong des billets pour des événements sportifs et des spectacles. L'ancien ministre a plaidé non coupable.
allégations de corruption
La ministre chargée des relations commerciales, Grace Fu, a déclaré au parlement lundi que «compte tenu des allégations de corruption, nous sommes en train de réexaminer les termes de l'accord», concernant la Formule 1. Elle précise qu'à ce jour, «il n'y a rien qui suggère que les contrats de F1 ont été définis au détriment du gouvernement.»
L'Office du tourisme de Singapour (STB) a été chargé d'un audit concernant l'édition 2022 de la course, précise la ministre. La STB avait signé en 2007 un contrat avec le promoteur, Ong's Singapore GP, pour organiser la course nocturne. Un accord renouvelé par la suite en 2012, 2017 et 2022 et qui porte actuellement jusqu'à 2028.
Mme Fu a cependant précisé que le gouvernement restait «engagé envers le Grand Prix de F1 de Singapour», et que les «préparatifs pour la course de 2024», prévue le 22 septembre prochain, avaient déjà commencé.