En battant facilement l’Américaine Mia Slama (6-4, 6-2), la jeune française de 14 ans, Ksenia Efremova, rejoint les quarts de finale de l’Open d’Australie Juniors pour sa première participation en Grand Chelem. Portrait de la probable relève du tennis français.
Fera-t-elle les beaux jours du tennis français ? Ksenia Efremova, 14 ans seulement, laisse penser que oui. Née à Moscou, cette jeune joueuse est installée depuis plus de quatre ans maintenant en France et a obtenu la nationalité française en septembre dernier. Aujourd’hui, elle fait le bonheur de la Fédération française de tennis (FFT). Cette dernière a offert à la jeune pépite une invitation pour participer à l'Open d'Australie Juniors.
Une wild-card payante puisque la française vient de décrocher son billet pour les quarts de finale du tournoi, son premier Grand Chelem chez les jeunes, après sa victoire sur l'Américaine de 17 ans Mia Slama. Une sacrée performance pour une joueuse de 14 ans seulement, qui évolue dans une catégorie où les adversaires peuvent jouer jusqu’à leur 18 ans. Plus impressionnant encore, Ksenia Efremova se hisse en quarts sans concéder le moindre set.
Très contente de ma victoire aujourd'hui en 1/8 ème de finale de l'Open d'Australie Junior.
Mia Slama #52 6-4 6-2
Merci encore du soutien ! Rendez vous en 1/4 de finale demain contre la tête de série n°1 ! pic.twitter.com/BIn2pUzjsh— Ksenia Efremova (@k_efremova09) January 24, 2024
Grandes ambitions
Dans L’Equipe, la jeune joueuse de 14 avait déjà affirmé ses ambitions. «Mon objectif est de devenir une légende, de gagner le plus possible de titres de Grand Chelem. Je ne sais pas le nombre mais j’aimerais en gagner plus que Steffi Graf ou que Serena Williams», peut-on lire dans le quotidien sportif. Et quoi de mieux que d’être entraînée par Pierre Debrosse, l’ancien entraîneur de la joueuse américaine, détentrice de 23 titres de Grand Chelem.
Depuis la fin de l’année 2019, Ksenia Efremova a rejoint l’académie de l’entraîneur reconnu Patrick Mouratoglou dans le sud de la France et bénéficie depuis 2020 d’un soutien financier du dispositif ChampSee. Des grands noms du tennis sortent eux-mêmes de cette filière d’aide financière comme l’Américaine Coco Gauff ou le Grec Stefanos Tsitsipas. De quoi la mettre sur la bonne voie.
Il y a deux ans, l’entraîneur de la pépite française faisait déjà les éloges de sa jeune joueuse dans Le Figaro. «Tout est extrême chez elle. Mais le haut niveau, c’est de l’excès. Il y a une énergie et une détermination exceptionnelles qui se dégagent de sa personne. Elle a des ambitions très élevées, cela ne me choque pas car elle met en pratique ses objectifs. Des enfants de son âge à la personnalité si affirmée, il n’y en a pas», avait affirmé Pierre Debrosse.
une athlète PrécocE
Si la Française se hisse en quart de finale de l’Open d’Australie Juniors, à seulement 14 ans et dès son premier tournoi du Grand Chelem chez les jeunes, ce n’est pas vraiment surprenant quand on voit à quelle vitesse la joueuse passe les échelons. En décembre dernier, à 14 ans, 8 mois et trois jours, Ksenia Efremova a remporté à Monastir en Tunisie son premier titre ITF sur le circuit professionnel. Lors de ce tournoi, la Française n’aura perdu aucun set, et, avec ce succès, devient la plus jeune joueuse à remporter un tournoi ITF depuis 20 ans.
En plus d’être en avance sur les résultats sportifs, la jeune joueuse de 14 ans l’est aussi sur les contrats publicitaires. À 10 ans seulement, la joueuse de tennis est entrée dans le giron du géant IMG. Et depuis, la pépite française attire les plus grandes marques avec un important potentiel marketing. Sponsorisée par Nike et Yonex à l’âge de 12 ans, Ksenia Efremova faisait déjà partie des campagnes digitales de ces deux marques en 2022. À cet âge-là, c’est presque du jamais-vu.
Inspirée des plus grands
Et comme tous sportifs ambitieux, la joueuse de 14 ans s’est inspirée des plus grands. À Melbourne, Ksenia Efremova est allée voir un entraînement de Novak Djokovic, actuel numéro un mondial et vainqueur de l’Open d’Australie à 10 reprises. De quoi inspirer la Française, qui participe à son premier Grand Chelem Juniors et qui affronte la tête de série numéro 1 en quart de finale. «J'ai vu à quel point il était régulier dans son jeu, sa technique est extrêmement stable, son jeu de jambes est fou. Donc c'est une bonne inspiration vers moi, pour tendre vers ça , avait-elle glissé dans le journal L’Equipe.
Et la joueuse, récemment naturalisée française, semble avoir l’habitude de s’inspirer des meilleurs. Fin décembre dernier, dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, on voit Ksenia Efremova échanger quelques balles avec l’ancien numéro 1 mondial, le Russe Daniil Medvedev. Sur ces images, la joueuse de 14 ans laisse percevoir une certaine puissance de frappe et un physique déjà bien développé pour son âge. La relève du tennis français semble donc bien en jambes.