La justice a mené des perquisitions dans les locaux de Bercy lundi, dans le cadre d'une enquête qui doit déterminer si le PSG a bénéficié d'une faveur fiscale lors du transfert de l'attaquant brésilien Neymar en 2017 depuis Barcelone, le plus cher de l'histoire.
Des perquisitions ont été menées lundi au ministère de l'Economie et des Finances dans le cadre de l'enquête portant sur des soupçons de faveur fiscale accordée au PSG lors du transfert de l'attaquant brésilien Neymar depuis Barcelone en 2017, a révélé ce jeudi l’AFP.
Ces perquisitions ont été diligentées «dans les locaux de la Direction générale des finances publiques (DGFiP) dans le cadre de l'instruction judiciaire en lien avec le PSG, portant notamment sur des faits de corruption et trafic d'influence», a confirmé une source judiciaire à l'AFP. Ces opérations ont été menées par l'Office central de lutte contre la corruption et la fraude fiscale (Oclciff) et par la police des polices (IGPN), en présence des juges d'instruction Vincent Lemonier et Serge Tournaire, a indiqué une source proche du dossier à l'AFP.
«sujet PSG»
Ces soupçons, sur lesquels l'enquête débute à peine, s'inscrivent dans une instruction menée depuis septembre 2022 par des magistrats instructeurs autour des opérations d'influence attribuées à l'ex-directeur de communication du club, Jean-Martial Ribes, 57 ans. La justice se demande si l'ex-vice-président macroniste de l'Assemblée nationale Hugues Renson a tenté d'obtenir du gouvernement des «avantages fiscaux» pour le PSG lors du transfert pour 222 millions d'euros - le plus cher de l'histoire - de la superstar brésilienne dans le club de la capitale.
L’IGPN s'interroge sur un possible «trafic d'influence» impliquant M. Renson. L'ex-vice-président de l'Assemblée nationale aurait affirmé, le 24 juillet, relayer auprès de Gérald Darmanin, alors ministre des Comptes publics, un «sujet PSG» qui semble être la fiscalisation du transfert.
Gérald Darmanin «considère que c'est bon (...). Ce qui compte, c'est que les documents que nous avions évoqués soient produits. Ils protègeront», écrit notamment M. Renson à Jean-Martial Ribes. A l'époque, le ministre s'était publiquement «réjoui des impôts que Neymar (allait) pouvoir payer en France», et avait garanti que ses services allaient analyser de près le montage financier du transfert. Le 3 août, le deal historique à 222 millions d'euros était conclu et annoncé.