Ancienne n°1 mondiale, l’Espagnole Arantxa Sanchez a été condamnée, ce mercredi, à deux ans d'emprisonnement pour avoir dissimulé des actifs afin d'éviter de payer une dette bancaire.
Une lourde peine. L’ex-joueuse de tennis a été condamnée à «deux ans d'emprisonnement et une amende» et son ex-mari, Josep Santacana, «à trois ans et trois mois de prison», peine assortie là d'une amende, a déclaré la Haute Cour de justice de Catalogne dans un communiqué, à l'issue du procès à Barcelone.
Arantxa Sanchez, âgée de 52 ans, évitera néanmoins la prison, le juge ayant assorti sa peine d'un sursis, à condition qu'elle ne commette aucun délit pendant cette période.
une indemnité conjointe de 6,6 millions d'euros
La sentence indique que «l'accusée (...) avait et a toujours eu le patrimoine suffisant pour faire face à sa dette et que, par des actes de vente et de soustraction aux actions de saisie, elle en avait empêché le recouvrement». La peine infligée à son ex-mari est plus importante car c'est lui qui gérait les biens de son épouse, indique la décision.
L'ancien couple devra également payer, au titre de la responsabilité civile, une indemnité conjointe de 6,6 millions d'euros à la banque du Luxembourg, auprès de laquelle il avait une dette qu'il a tenté d'éviter de payer. Trois autres accusés ont de leur côté écopé d'un an et trois mois de prison, ainsi que d'une amende.
En 2003, celle qui a remporté trois Roland-Garros (1989, 1994 et 1998) avait été condamnée à payer quelque 3,5 millions d'euros d'arriérés d'impôts au fisc espagnol. Elle affirmait avoir résidé entre 1989 et 1993 en Andorre, alors qu’elle vivait en Espagne.