Moetai Brotherson, président de la Polynésie française, a annulé, ce samedi, sa visite prévue à Teahupoo, où doit se dérouler la compétition de surf des JO 2024, remettant en question la tenue des épreuves.
La polémique continue d'enfler autour des épreuves de surf des JO 2024 à Tahiti. Moetai Brotherson était attendu, ce samedi, à Teahupoo, qui doit accueillir la compétition l’été prochain. Mais le président de la Polynésie française a annulé sa visite. Car, vendredi, lors des essais techniques, filmés par des associations de défense de l’environnement, la barge prévue pour l’installation de la nouvelle tour des juges a brisé du corail. S’il a décidé d’annuler les essais programmés en sa présence samedi, Moetai Brotherson a également suspendu les travaux qui devaient commencer ce lundi, excluant d’utiliser l’ancienne tour en bois comme le souhaitent les associations.
«Aujourd’hui, on a cassé du corail, demain, si on utilise ces anciens dispositifs, ce sont des vies qu’on met potentiellement en danger, je ne prendrai pas cette responsabilité», a-t-il confié sur la chaîne de télévision locale TNTV, tout en remettant en question la tenue des épreuves. «Si au final il n’y a pas de solution, puisqu’on ne pourra de toute façon plus réutiliser les anciennes fondations (...ni) l’ancienne tour, il faudra se poser la question de la pérennité des épreuves de surf à Teahupoo», a-t-il ajouté.
Il a aussi reconnu auprès de l’AFP que le déplacement de la compétition sur une autre vague tahitienne n’était pas possible «puisque c’est la candidature de Teahupoo qui a été déposée». Et selon lui, déplacer l’épreuve sur une vague de l’Hexagone reviendrait à plusieurs millions d’euros.
De son côté, Barbara Martins-Nio, directrice du site de Tahiti pour Paris-2024, espère qu’une solution sera trouvée rapidement, alors que le maître d’œuvre est toujours à la recherche de solutions techniques. «Je suis confiante sur le fait qu’une solution technique existe, l’enjeu aujourd’hui est de trouver un canal de communication qui convienne à tous et qui prenne en compte le postulat de base, à savoir qu’une nouvelle tour et de nouvelles fondations sont la seule solution. Si nous n’y arrivons pas, alors il faudra se poser collectivement la question de la suite», a-t-elle indiqué à l’AFP. Les épreuves de surf doivent se tenir sur le site de Teahupoo à Tahiti du 27 au 30 juillet.