Ce mercredi, le Comité international olympique a confirmé avoir uniquement retenue la candidature des Alpes françaises pour l’organisation des JO d'hiver en 2030.
Six ans après les JO d’été de Paris 2024, la France devrait accueillir les Jeux olympiques d’hiver 2030. La candidature des Alpes françaises à l'organisation des JO d'hiver en 2030 a franchi un pas important mercredi, aux dépens de la Suisse et de la Suède, en entrant seule en «dialogue ciblé» avec le CIO, qui désignera officiellement le pays hôte l'an prochain.
Avec cette décision, la France passe de «partie intéressée» à «hôte pressenti» de la compétition, alors même que Paris accueillera déjà les JO d'été dans huit mois. Les Alpes françaises, qui ont lancé leur candidature l'été dernier en même temps que la Suisse - la Suède étant en lice depuis février - doivent désormais franchir plusieurs mois d'évaluation détaillée de leur dossier, de la carte des sites à l'héritage prévu, en passant par l'impact environnemental, le financement et le soutien politique.
Après Paris 2024…
Dans la dernière étape de dialogue, le CIO retient les Alpes françaises pour accueillir les Jeux Olympiques et Paralympiques d'hiver 2030.
Des Jeux innovants, durables et inclusifs, qui vont faire rayonner la France et sa montagne. Quelle fierté ! pic.twitter.com/ljTim0RQiz— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) November 29, 2023
«Je suis très heureux d'avoir contribué à convaincre le CIO de nous faire confiance. C'est un immense honneur, a déclaré Martin Fourcade, quintuple champion olympique de biathlon et membre français du CIO, en marge des Etoiles du sport à Tignes. Les JO à domicile, c'est magique. J'aurais adoré pouvoir vivre ça en tant qu'athlète. Je m'étais battu à Durban en 2011 pour les Jeux d'Annecy 2018. On n'avait malheureusement pas connu ce succès et c'est pour ça que l'annonce d'aujourd'hui est d'autant plus appréciable. C'est un honneur pour tous les athlètes français et une chance inouïe.»
Prochain rendez-vous avant les JO de paris 2024
Le projet, qui assure se baser sur 95% de sites existants, s'étend de Nice au Grand Bornand, distance de près de 500 km, avec un pôle ski alpin sur les sites de Courchevel-Méribel et de Val d'Isère, le ski de fond à La Clusaz, et un village olympique basé à Nice, tout comme les épreuves de patinage. Si le CIO juge suffisantes les garanties françaises, il recommandera sa désignation comme hôte des JO 2030 lors d'une session qui devrait avoir lieu juste avant les JO 2024 à Paris.
A l'inverse, si le dossier français est jugé décevant, l'instance olympique peut renvoyer la candidature en «dialogue permanent», c'est-à-dire reprendre la procédure à zéro, une hypothèse toutefois peu probable à moins de sept ans de la compétition.
«Les Jeux olympiques sont un événement mondial qui, dans le monde dans lequel on vit, est parfois questionné. J'ai eu la chance de vivre des Jeux incroyables à Sotchi en 2014, mais c'étaient des Jeux qui aujourd'hui ne répondraient pas du tout aux attentes à la fois écologiques et sociales. Pouvoir contribuer à façonner un modèle auquel je crois profondément est une immense fierté, a ajouté Fourcade. C'est une vraie continuité dans le savoir-faire d'organisation, dans les compétences qu'on pourra transférer de Paris 2024 aux Alpes 2030 et une opportunité pour prolonger un engouement autour du sport.»