Malgré l’accord conclu avec le gouvernement et la Fédération pour mettre fin à la grève, deux joueuses ont quitté, ce mercredi, le rassemblement de l’équipe d’Espagne féminine.
Elles ne disputeront pas les deux prochains matchs de l’équipe d’Espagne féminine contre la Suède et la Suisse. Mapi Leon et Patri Guijarro ont quitté, ce mercredi, le camp d’entraînement de la sélection espagnole, situé à Valence, malgré l’accord conclu avec le gouvernement et la Fédération pour mettre fin à la grève d’une partie du groupe. Les deux coéquipières, qui faisaient partie des 15 joueuses qui ont fait grève avant la Coupe du monde et qui n'ont pas changé de position avant la compétition, contrairement à d’autres, ont estimé que ce n’était pas le bon moment pour revenir dans cette équipe.
La Fédération a aurotisé les deux joueuses à partir
«La situation pour moi et Patri est différente de celle du reste de nos coéquipières, nous savons que ce n’était pas la bonne façon de revenir. Nous ne sommes pas dans les conditions mentales pour revenir. C’est un processus», a confié à la presse Mapi Leon. «Nous sommes satisfaites parce que les choses sont en train de changer et nous soutenons pleinement nos coéquipières dans cette démarche», a ajouté la défenseuse du FC Barcelone. «C’est très difficile et très dur, et personnellement, le fait d'être ici, c’est évident que mentalement, nous ne sommes pas en état», a indiqué, de son côté, Patri Guijarro. Les deux joueuses auraient reçu l’autorisation de la Fédération de quitter le camp d’entraînement et ne devraient pas être sanctionnées.
Mapi Leon et Patri Guijarro avaient été appelées par la nouvelle sélectionneuse Montse Tomé, tout comme une quinzaine de championnes du monde qui avaient pourtant demandé à ne pas être sélectionnées, dans l’attente des changements profonds au sein de la Fédération espagnole de football après le baiser du président Luis Rubiales sur la bouche de Jennifer Hermoso, lors de la cérémonie de remise du trophée en Australie. Elles estimaient que la démission de Luis Rubiales et le licenciement du sélectionneur Jorge Vilda n’étaient pas suffisants.
Mais après de multiples rebondissements et une crise sans précédent, elles ont accepté de réintégrer la sélection, à la suite d’un accord avec la Fédération et le gouvernement, qui promettent «des changements immédiats». Si elles vont désormais pouvoir préparer leur rencontre, programmée, ce vendredi, face à la Suède, la situation demeure néanmoins toujours aussi tendue.