Sportive hors norme et gagnante dans l'âme, la basketteuse américaine et athlète Puma, Breanna Stewart, s'est confiée à CNEWS pour évoquer ses récentes performances avec le New York Liberty, où elle côtoie la Française Marine Johannès, ses ambitions, et la sortie de sa nouvelle chaussure signature ce vendredi 8 septembre, la Stewie 2 Fire.
Université, WNBA, Euroligue, Mondial... Partout où elle est passée, Breanna Stewart a raflé les médailles d'or et les titres. L'Américaine de 29 ans, quadruple championne universitaire, double championne olympique et WNBA, a toujours faim de victoire. Et l'athlète, soutenue par Puma, le prouve encore cette année avec le New York Liberty, à moins d'un an des Jeux olympiques de Paris.
Vous réalisez une saison exceptionnelle sur le plan individuel, avec des statistiques aussi bonnes, voire meilleures, que celles de votre saison de MVP en 2018. Comment expliquez-vous vos performances ?
Je pense que mes performances s’expliquent par le fait que j'essaye simplement d'être meilleure. Je peux entendre que je suis dans cette ligue, que je continue à élever le niveau, à établir un standard et que je le fais efficacement en tentant de marquer. J'essaye de marquer dans toutes les zones du terrain, mais aussi de m'assurer que la chose la plus importante est que l’on gagne et de faire tout ce qui est nécessaire pour mon équipe.
Le Liberty de New York réalise également une superbe saison, avec un très bon bilan, un effectif impressionnant qui en fait une des formations favorites pour le titre WNBA. Quel est votre ressenti sur vos premiers mois au sein de votre nouvelle franchise ?
Je suis très fière de l'équipe, qui a réussi à se hisser au niveau où elle est aujourd'hui. Il est évident que la saison régulière est encore longue, nous avons déjà gagné la Commissioners’ Cup.
C'était une opportunité pour nous de ramener à la maison le premier trophée que le Liberty n’a jamais gagné et de continuer à se battre pour partager ces moments avec notre front office, nos joueuses, notre organisation, les fans, mais aussi leur montrer que nous avons maintenant des objectifs plus importants dans les prochaines années.
Au sein de l'effectif, vous avez Marine Johannès, une des meilleures joueuses françaises, qui a notamment manqué l’EuroBasket avec les Bleues. Comment pouvez-vous décrire son jeu, sa personnalité et ce qu’elle peut apporter à la franchise ?
Marine apporte beaucoup à l'équipe et on l'a vu lors de la finale de la Commissioners’ Cup, rien qu'avec sa façon de tirer. C'est une coéquipière incroyable, quelqu'un qui s'amuse beaucoup sur le terrain, qui brille par son jeu et qui sait toujours où se trouvent ses coéquipières. Elle se déplace librement sur le terrain. Elle a une grande importance dans l’équipe.
En dehors du terrain, elle est un peu plus timide que la façon dont elle joue, mais une fois que vous apprenez à la connaître, elle s'ouvre à vous.
Le 6 novembre, Paris accueillera un match de basketball universitaire féminin entre Notre-Dame et South Carolina. En tant que quadruple championne NCAA avec les Huskies du Connecticut, qu'est-ce que cela vous fait de voir un tel match se jouer à l'international ?
Je pense que c'est une opportunité extraordinaire pour les joueuses de Notre Dame et de South Carolina d'aller jouer à l'étranger et de continuer à découvrir différents pays en étant à l'université, mais aussi rapprocher géographiquement les rencontres des différents fans ailleurs qu'aux États-Unis.
J'espère que le Liberty aura un jour un match d'exhibition en France. J'attends avec impatience les Jeux olympiques l'été prochain, je n'arrive pas à croire que ça arrive bientôt. Je pense aussi que j'essaierai d'assister au match NBA à Paris des Brooklyn Nets (contre les Cleveland Cavaliers, le 11 janvier 2024, ndlr).
Notre sport se développe et le public nous prête de l'attention
En 2022, vous avez eu l'honneur d'avoir une chaussure signature, la Stewie 1. Il s’agissait d’une première dans le basket féminin depuis Candace Parker, en 2010. Qu'est-ce que cela a représenté pour vous quand Puma vous a donné cette opportunité ?
Cela signifiait beaucoup pour moi lorsque Puma m'a donné l'opportunité d'avoir une chaussure signature et faire partie d'un si petit groupe, c'était tout simplement un honneur. Le fait de savoir que Puma et moi voulions changer le jeu et faire des chaussures de signature, je pense que cela n'arrive pas souvent.
Nous devons nous assurer que nous élevons le niveau pour le basketball féminin, pour les joueuses et pour ce que nous méritons. Cela signifie aussi qu'il faut s'assurer que les enfants et la génération qui me suit ont toutes les ressources nécessaires pour obtenir ce qu'ils veulent et se dire «Wow, il y a des Stewie dans le magasin, j’espère qu’un jour, il y aura mes propres chaussures dedans !».
Le fait d'avoir une chaussure emblématique est-il une autre façon d'inspirer la jeune génération, les femmes et les athlètes ?
Je pense que le fait d'avoir une chaussure signature est certainement une source d'inspiration pour les jeunes athlètes, mais aussi pour les joueuses de la WNBA. Il y a beaucoup de joueuses dans cette ligue qui devraient avoir des chaussures signature et j'espère qu'il y en aura d'autres.
Vous savez, quand j'y pense du point de vue de la jeune génération, je pense à quand j'étais plus jeune. J’allais dans les magasins et je ne voyais pas de chaussures de basket-ball pour femmes sur les étagères. Maintenant, le fait que les gens puissent voir les miennes montre que nous sommes en train de changer. En nous-mêmes, notre sport se développe et le public nous prête de l'attention.
En dehors de l'édition Ruby des Stewie 2, dédiée à votre fille, on a remarqué que vos modèles étaient liés à la nature. Après la Stewie 2 Earth et Water, vous dévoilez désormais l’édition Fire. Est-ce qu'il s'agit d'un thème qui signifie beaucoup pour vous ?
Le thème est très important pour moi, bien sûr. Évidemment, le fait d’avoir la Earth (Terre), la Water (Eau) et maintenant la Fire (Feu) ne fait que continuer à mettre l'accent sur l'idée d'être une force de la nature. Si vous regardez toutes les choses lorsque je suis sur le terrain, je laisse mon jeu parler de lui-même. Mais quand je ne suis pas sur le terrain, je veux continuer à utiliser ma plate-forme et m'assurer que mes chaussures ont la capacité de raconter mon histoire.
Ces chaussures vous permettent donc d'exprimer votre personnalité et votre état d’esprit en général ?
Oui, sans aucun doute ! Je pense que tout le monde sait que la chaussure Ruby est dédiée à ma fille et qu'ensuite, il y a eu la Stewie 2 Earth qui est liée au respect de l'environnement. Ensuite, on a la Stewie 2 Water. Quand je pense à la Water, je pense à la fluidité sur le terrain, être un «bucket» (être capable de marquer de nombreux paniers, ndlr). La Stewie 2 Fire, c'est plus comme une chaussure «bruyante». On la voit, mais ce n'est pas toujours ce qui fait le plus de bruit.
Revenons au sportif pour conclure. Nous sommes à moins d'un an des Jeux Olympiques. Après avoir tout remporté avec Team USA, dans quel état d'esprit êtes-vous et quelles sont vos vues sur l’événement ?
Je pense vraiment aux Jeux olympiques de Paris. Je suis très enthousiaste, surtout si vous regardez ce qu’il s’est passé avec les derniers Jeux olympiques à Tokyo. Je suis évidemment heureuse que nous ayons pu jouer, mais c’était dans des circonstances bien différentes de celles que nous connaissons habituellement (à huis clos en raison de la pandémie du Covid-19, ndlr).
Je suis donc très impatiente de pouvoir interagir totalement avec les supporters et avoir la présence d'amis et de membres de la famille. Je sais que Paris est une ville magnifique et la France est un pays magnifique, alors j'ai hâte d'y être et d'embrasser l'amour pour le terrain de basket.