Dans un entretien à «Lyon Décideurs», l’ancien maire de Lyon Gérard Collomb a laissé entendre que le match entre Montpellier et Lyon, disputé en mai 2003, avait été arrangé.
L’affaire commence à faire beaucoup de bruit. A en croire Gérard Collomb, le match du championnat de France entre Montpellier et Lyon, remontant à mai 2003 et achevé sur un match nul (1-1), a été arrangé pour permettre aux Héraultais de se maintenir en Ligue 1 et à l’OL d’être sacré champion de France.
«Je me souviens d’un match en 2003 à Montpellier où l’on pouvait être champion si on gagnait ou s’il y avait match nul. Mais si Montpellier perdait, ils étaient relégués en deuxième division. Donc les deux-là, Aulas et le président de Montpellier Louis Nicollin, avaient convenu qu’on allait faire match nul. À la demi-heure de jeu, il y avait 1-1 et les Lyonnais n’ont jamais plus dépassé la ligne médiane ensuite», a assuré l’ancien maire de Lyon à «Lyon Décideurs».
Lyon à la lutte pour le titre
Des propos qui n’ont pas manqué de faire réagir, aussi bien du côté des supporters lyonnais que montpelliérains. Car la réalité n’est pas vraiment conforme aux faits exposés par Gérard Collomb. Avant cette rencontre de la 37e journée de Ligue 1, Lyon, en tête du classement, comptait trois points d’avance sur Monaco (2e) et cinq sur Marseille (3e). Un match nul n’assurait donc en rien le titre à l’OL, surtout si Monaco (qui avait une meilleure différence de buts, +29 contre +25), en déplacement à Guingamp, venait à s’imposer dans le même temps.
Du côté de Montpellier, la formation héraultaise occupait la 15e place avec quatre points d’avance sur Le Havre (19e), trois sur Sedan (18e) et Rennes (17e) et un sur Ajaccio (16e). En cas de défaite, les Montpelliérains n’auraient donc pas été condamnés à descendre en Ligue 2, même en cas de succès de l’ensemble de leurs concurrents directs, et un match nul ne leur garantissait pas de rester dans l’élite avant la dernière journée.
Au regard de ces éléments, au coup d’envoi de la rencontre, un match nul ne permettait donc ni à Lyon d’être champion, ni à Montpellier de se sauver. Mais au coup de sifflet final, ce résultat a fait les affaires des deux équipes car Monaco s’est incliné à Guingamp (1-3), permettant à l’OL d’être quasiment assuré du titre avant la dernière journée, avec quatre points sur le club de la principauté et trois sur l’OM, avec une différence de buts largement favorable (+25 contre +6).
Et malgré sa lourde défaite à domicile, la semaine suivante, contre Guingamp (1-4), le club rhodanien a été sacré avec un point d’avance sur Monaco, large vainqueur face à Troyes (6-0), et trois sur Marseille, battu à Nantes (1-0). Pour sa part, Montpellier est parvenu à se maintenir malgré sa défaite à Rennes lors du dernier match (3-1).