Le prodige espagnol et n°1 mondial Carlos Alcaraz affronte, ce vendredi 9 juin, la légende serbe Novak Djokovic lors de la première demi-finale de Roland-Garros. Ce match pourrait être l’élément déclencheur d’une passation de pouvoir entre l’ancienne génération et l’Espagnol.
L’affiche que les fans de tennis attendaient depuis le tirage au sort du tableau principal. L’Espagnol Carlos Alcaraz et le Serbe Novak Djokovic vont s’affronter, ce vendredi, lors de la première demi-finale du tournoi de Roland-Garros dans un match qui s’annonce explosif. Actuellement n°1 mondial, Carlos Alcaraz en est conscient. «Depuis le tirage, tout le monde attend ce match, de voir la demi-finale contre Novak. Moi-même également. J'ai très envie de jouer ce match. Depuis l'année dernière, je voulais affronter Novak à nouveau. Nous jouerons tous les deux un très grand niveau», a déclaré l’Espagnol, après sa victoire expéditive contre le Grec Stefanos Tsitsipas en quart de finale (6-2, 6-1, 7-6).
«Comme je l'ai déjà dit, si on veut être le meilleur, il faut battre les meilleurs. J'attends avec impatience ce match pour en profiter entièrement. Pour moi, c'est incroyable d'écrire l'histoire, de jouer la demi-finale contre un joueur tel que Novak», a ajouté Carlos Alcaraz. En effet, cette rencontre, entre les deux meilleurs joueurs de la planète tennis à l'heure actuelle, risque bien de marquer l’histoire du Grand Chelem parisien. «Ce choc générationnel est extraordinaire. On veut voir les deux joueurs à leur meilleur niveau, avec leurs deux styles différents», résume Guy Forget, ancien directeur du tournoi de Roland-Garros.
Un match historique
L'issue de ce match sera, elle aussi, historique. Dans l'optique où le Serbe s'impose, il ne serait plus qu'à une victoire d'un 23e sacre dans un tournoi du Grand Chelem. Une victoire finale qui lui permettrait de s'installer seul au sommet de l'Olympe des meilleurs tennismen de l'histoire. De son côté, si l'Espagnol l'emporte et soulève la Coupe des Mousquetaires, ce sacre pourrait être le premier d’une longue série. Beaucoup lui prédisent déjà un avenir aussi radieux que son compatriote Rafael Nadal. «Il me fait penser à quelqu'un qui joue bien de la main gauche dans son pays», a d’ailleurs déclaré le Serbe en conférence de presse.
L'Espagnol possède d'ailleurs un avantage que peu ont sur le circuit ATP : il n’a jamais perdu contre Novak Djokovic durant sa carrière. L’unique fois où les deux joueurs se sont affrontés, en demi-finale du tournoi de Madrid 2022, c’est le natif d’El Palmar qui s’était imposé en trois sets (6-7, 7-5, 7-6). Mais Carlos Alcaraz ne veut pas accorder trop d’importance à cette rencontre : «Le match que nous avons joué l'année dernière n'a pas beaucoup d'importance par rapport à celui-ci. C'était il y a un an, nous avons tous les deux énormément appris de ce match. Ce sera donc tout à fait autre chose. On verra ce qui se passe vendredi».
45e demi-finale pour Djokovic
L’Espagnol ne va jouer que sa deuxième demi-finale en Grand Chelem, quand Novak Djokovic s'apprête à disputer un match du dernier carré pour la 45e fois de son immense carrière. «Novak va disputer sa 45e demi-finale en Grand Chelem, moi seulement ma deuxième mais il ne faut pas penser à ça, sinon ça risque d’être compliqué», a rappelé Carlos Alcaraz.
De son côté, le Serbe attend de pied ferme cette rencontre. «On n'a joué qu'une fois à Madrid. Depuis, on n'a pas joué l'un contre l'autre. On a rarement été dans le même côté du tableau. Ce sera sûrement, pour moi, le défi le plus grand dans ce tournoi, en tout cas jusqu'à maintenant. Et si on veut être le meilleur, il faut battre le meilleur. C'est vraiment la personne à battre, ici.»
Même pour Juan Carlos Ferrero, ancien n°1 mondial et coach de l’Espagnol, aucun des deux joueurs n’est favori pour cette rencontre. «Je ne pense pas qu'il y ait un avantage quelconque. Une chose est sûre, Carlos est n°1 mondial aujourd'hui. Novak, de son côté, a l'expérience de jouer ce type de match, mais Carlos se réjouit beaucoup de cet affrontement depuis le début du tournoi. Il est prêt. Il s'est entraîné pour se préparer à ce type de rencontre importante. Il y est allé étape par étape. C'est exactement le type d'événement qu'il veut disputer. Carlos croit beaucoup en lui-même et est persuadé qu'il peut battre Novak. Donc, nous verrons bien. Ils ont tous les deux un niveau incroyable», a rapporté le vainqueur de Roland-Garros 2003. Une seule chose est sûre, il ne faudra manquer ce match sous aucun prétexte.