Le Serbe Novak Djokovic s'est facilement qualifié pour la finale de Roland-Garros ce vendredi après avoir battu l'Espagnol Carlos Alcaraz, fortement diminué physiquement (6-3, 5-7, 6-1, 6-1). Il affrontera le Norvégien Casper Ruud.
Une légende ! Novak Djokovic s'est qualifié vendredi pour la finale de Roland-Garros, où il cherchera à devenir le premier homme avec 23 titres du Grand Chelem, en sortant vainqueur du choc contre le N.1 mondial Carlos Alcaraz (6-3, 5-7, 6-1, 6-1), diminué physiquement à partir du troisième set de leur demi-finale.
«Le premier set et le deuxième set ont été très intenses et j'ai fini par avoir une crampe dans le bras. Au début du troisième set, c'était encore pire, j'ai commencé à avoir des crampes au niveau des jambes, dans tous les muscles des jambes. Il était très difficile pour moi de me déplacer dans le troisième set. Lors du quatrième set, j'ai eu une petite occasion, mais c'était vraiment difficile», a d'ailleurs déclaré l'Espagnol après la rencontre. Pourtant, ce n'est pas la première fois que le numéro un mondial semble souffrir de crampes lors d'un match à enjeu. «Cela m'est arrivé d'avoir des crampes lors des matchs, mais pas à ce niveau-là. Je peux vous donner un exemple : avec Stefanos Tsitsipas en 2021 lors de l'US Open, j'ai eu des crampes, mais pas avec cette intensité», a-t-il ajouté.
Un surplus de stress pour l'Espagnol
L'Espagnol admet aussi à demi-mot que ses crampes peuvent aussi être la résultante d'un surplus de stress. «Ce n'est pas facile de jouer contre Novak. C’est une légende dans le monde du sport. Si quelqu'un me dit qu'il est déjà rentré sur le court pour jouer contre Novak sans se sentir nerveux, il ment. Lorsqu'on joue une demi-finale, on est très nerveux, mais encore plus quand on est face à Novak. La prochaine fois que je vais être confronté à Novak, j'espère que je me sentirai un peu différemment, mais je serai nerveux quand même», a confié l'Espagnol en conférence de presse.
De son côté, Novak Djokovic exulte, il va jouer sa 7e finale de Roland-Garros. «Je suis fier de toutes mes réussites, mais j'essaie de penser au moment présent. Le travail n'est pas fini, il y a encore un match à venir. Bien sûr, c'est une grande victoire pour moi étant donné les circonstances qui étaient un peu étonnantes. C'est une victoire après tout. Je l'ai dit plusieurs fois cette année d'ailleurs, pendant la saison sur terre battue, Roland-Garros, est l'endroit où je veux atteindre les sommets, où je veux jouer mon meilleur tennis», a rapporté le Serbe après le match.
«En ce qui concerne toutes ces statistiques, c'est très flatteur, c'est magnifique, c'est vrai, mais déjà, il faut que je gagne afin d'arriver à faire cette statistique et d'être sur ces listes. Je sais ce que j'ai à faire, avec mon équipe. On est encore entre nous, c'est bien et on pense qu'il reste encore l'adversaire à venir. Et puis avec de la chance, je vais obtenir le titre», a-t-il ajouté en conférence de presse.
Le Serbe de 36 ans affrontera en finale dimanche le N.4 mondial Casper Ruud, facile tombeur de l'Allemand Alexander Zverev, ex-N.2 mondial aujourd'hui 27e (6-3, 6-4, 6-0). À 24 ans, le Norvégien va disputer sa troisième finale en Grand Chelem, la troisième en un an après celles de Roland-Garros et de l'US Open en 2022, perdues respectivement contre Rafael Nadal et Alcaraz.
«Je ne suis pas venu en me disant que j'étais favori pour aller en finale, pas du tout», a reconnu le joueur scandinave, qui a connu une première partie de saison très moyenne avant Roland-Garros. Il y avait toutefois du mieux sur terre battue, avec un titre à Estoril en avril et une demi-finale au Masters 1000 de Rome juste avant le Grand Chelem parisien. «Voilà, deux semaines après, je suis de retour en finale. J'espère que la deuxième ici à Paris sera la bonne», a ajouté Ruud. «L'an dernier, c'était Rafa, cette fois, c'est Novak. Je ne serai pas le favori, alors je vais essayer de jouer sans trop d'émotions, d'en profiter, de sourire autant que je pourrai, je sais que ce sera difficile», a-t-il anticipé.