Condamné pour violences conjugales, Mohamed Haouas, pilier du XV de France, ne disputera pas la Coupe du monde 2023 en septembre prochain.
Il a perdu très gros. Mohamed Haouas, qui a été condamné il y a quelques jours à un an ferme mais sans maintien en détention pour violences conjugales, ne disputera pas la Coupe du monde de rugby, organisée en France (8 septembre-28 octobre).
Le sélectionneur du XV de France Fabien Galthié l'a en effet confié ce mercredi 7 juin. «La semaine dernière, quand il est sorti de prison, je l'ai appelé, j'ai échangé avec lui. Je l'ai écouté. Je lui annoncé qu'il ne serait pas sélectionné. Il m'a répondu qu'il comprenait, qu'il s'excusait auprès des joueurs et du staff», a expliqué Galthié en conférence de presse.
La FFR avait d’ailleurs qualifié le comportement de Mohamed Haouas d’«inadmissible et incompatible avec la représentation de notre nation au niveau international».
Avant même ses soucis judiciaires, Mohamed Haouas était déjà dans l’œil du cyclone après son exclusion contre l’Ecosse en février, lors du Tournoi des 6 Nations.
Agé de 29 ans, Haouas, père de deux enfants, compte 16 sélections. Le joueur montpelliérain est désormais sans employeur, le club de Clermont, qu'il devait rejoindre pour trois ans à compter du 1er juillet, ayant finalement résilié son contrat.
Alors qu’il avait signé un contrat de trois ans avec l’ASM Clermont, le club auvergnat était revenu sur son engagement après la condamnation. «Les faits reprochés à Mohamed Haouas, et qu’il a reconnus, sont inacceptables, écrit Clermont dans un communiqué. Au-delà de l’éthique prônée par notre sport et comme l’a rappelé la ministre déléguée Amélie Oudéa-Castéra, ils sont totalement incompatibles avec le respect et les valeurs enseignés et cultivés au sein de l’ASM, de l’école de rugby à l’équipe professionnelle... En l’état des éléments dont nous disposons, il ne pourra pas porter, sur le terrain, les couleurs de notre club.»
A noter que le joueur avait déjà été condamné à 18 mois de prison avec sursis en février 2022, pour des cambriolages de bureaux de tabac à Montpellier, en 2014. En mai, le parquet avait requis une peine de deux ans avec sursis pour sa participation à une violente bagarre le 1er janvier 2014. Le délibéré est attendu au 30 juin.