Après sa victoire au 2e tour de Roland-Garros, ce mercredi soir, Novak Djokovic est revenu sur ses propos sur le Kosovo. Et le Serbe a confirmé ses pensées et ses dires.
Alors que la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a indiqué que ses propos n’étaient pas appropriés et qu’il ne fallait pas «que ça recommence», Novak Djokovic a refusé d'entrer dans la polémique avec un «pas de commentaire» lorsqu’il lui a été demandé son avis sur ces critiques, mercredi soir à l'issue de sa victoire au deuxième tour de Roland-Garros.
Lundi, le joueur dont le père est né au Kosovo avait écrit sur la caméra : «Le Kosovo est le coeur de la Serbie. Stop à la violence.» «Je pourrais le répéter, mais je ne le ferai pas. Beaucoup de gens ne sont pas d’accord, mais moi, c’est ce que je pense», a déclaré le Serbe à l’issue de sa victoire au deuxième tour à Roland-Garros, face à Marton Fucsovics.
L'ITF n'interdit pas ses propos
Pour rappel, la charte d’éthique de Roland-Garros proscrit les prises de position politiques ou religieuses. A l'inverse, l'ITF, la fédération internationale, a souligné mercredi que «les déclarations politiques» de joueurs n'étaient pas interdites. «Quand on porte des messages qui sont de la défense des droits de l'Homme, des messages qui rapprochent les peuples autour de valeurs universelles, un sportif est libre de le faire», a-t-elle dit. Mais pas, selon elle, quand il s'agit d'un message «militant, très politique» comme celui du joueur serbe.
Le joueur, en quête à Roland-Garros de son 23e Grand Chelem, qui serait un record historique, s'est justifié en conférence de presse devant les journalistes serbes. «C'est un sujet sensible, a-t-il reconnu. Je ressens une responsabilité supplémentaire en tant que personnalité publique et en tant que fils d'un homme né au Kosovo d'apporter mon soutien à tout le peuple serbe. C'est le moins que je puisse faire. Je ne suis pas un politicien et je n'ai pas l'intention d'engager un débat.»
Les violences de ces derniers jours entre la Serbie et le Kosovo ont fait une trentaine de blessés parmi les soldats internationaux et une cinquantaine parmi les protestataires serbes, qui, avec le soutien de Belgrade, refusent de reconnaître l'autorité du gouvernement de Pristina sur l'ancienne province serbe. De nombreux Serbes considèrent le Kosovo comme leur berceau national et religieux et une minorité y vit toujours.