Stefanos Tsitsipas, n°5 mondial, s'est ouvert les portes du 3e tour de Roland-Garros, après une victoire en trois sets contre l’Espagnol Roberto Carballés Baena (6-3, 7-6, 6-2), et s'avance comme un sérieux outsider lors de cette édition.
Ne jamais laisser la place aux doutes. Depuis la finale de la dernière édition de l’Open d’Australie, où Stefanos Tsitsipas s'était incliné contre Novak Djokovic, le Grec est à la recherche de confiance. Inexistant lors de la tournée américaine, le printemps sur terre battue du numéro 5 mondial a été nettemment moins bon que les précédentes années. Hormis sa finale lors de l'ATP 500 à Barcelone, il n'a jamais réussi à faire mieux qu'une demi-finale à Rome. Tenant du titre à Monte-Carlo, il a été éliminé en quart de finale par Taylor Fritz. Encore pire, à Madrid, il a été sorti par l'Allemand Jan-Lennard Struff au même stade de la compétition alors que ce dernier était lucky loser.
Son entrée dans le tournoi de Roland-Garros 2023 a été poussive, en étant malmené par le Tchèque Jiri Vesely, 455e joueur mondial, mais il a su se ressaisir, ce mercredi, en dominant aisément l’Espagnol Roberto Carballés Baena en trois sets (6-3, 7-6, 6-2).
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— Roland-Garros (@rolandgarros) May 31, 2023
Si l’Espagnol n’est pas un pur spécialiste de la terre battue, sa victoire au tournoi de Marrakech, en avril dernier, faisait de lui un adversaire à ne pas sous-estimer. Constant tout au long du match, le Grec a connu un léger moment d’absence dans le deuxième set lorsqu’il a laissé l’Espagnol revenir à hauteur, alors qu’il avait un break d’avance.
Un nettoyage de l'âme
«J'ai eu un deuxième set difficile. Mais j'ai l'impression que mon attention a été détournée un peu loin du court. Tout est devenu plus difficile, sans que je sache réellement pourquoi. Mais j’ai réussi à revenir dans mon match et cela fait partie de l'idéologie de la terre battue. Ce n'est jamais fini. Il y a toujours la possibilité de revenir dans le match, de survivre», a-t-il déclaré en conférence de presse.
«Ce deuxième set s’est terminé au tie-break et c’était un grand défi pour moi, que j'ai dû surmonter. J'ai dû jouer mon meilleur tennis à ce moment, pour arriver à prendre l'avantage sur lui, et à mener 2 sets 0. Je suis très soulagé d'avoir réussi à tenir cette promesse de bien jouer sur ce tie-break, et de prendre un peu plus de risques, d'oser un peu plus, ce que je n'avais pas fait jusqu'à présent», a-t-il ajouté.
Entre chaque set, le Grec donnait l’impression d’être dans une certaine quiétude. «Lorsque le court est arrosé et nettoyé entre les deux sets, c’est un peu le nettoyage de l'âme. C'est un peu comme dans la vie. On fait table rase sur le passé, et on commence avec quelque chose de nouveau», a rapporté Stefanos Tsitsipas. «C'est une belle sensation, quand on entre sur un court où le filet a bien été passé, les lignes sont bien nettoyées. Cela fait une belle expérience visuelle. Mais il y a aussi une beauté quand le court est plein de marques. On voit tous les efforts, le travail de jeu de jambes, tous les efforts qui ont été mis. Vous avez une vision de l'effort qui a été mis pour que tu puisses réussir dans ce que tu fais. C'est pratiquement un nettoyage spirituel», a expliqué le numéro 5 mondial.
Si le Grec parvient à remettre son jeu en place et atteindre la plénitude sur une surface qui l'a vu tout proche de remporter son premier Grand Chelem en 2021, il deviendrait automatiquement un sérieux outsider dans la conquête finale de la Coupe des Mousquetaires. Stefanos Tsitsipas pourrait être l’adversaire de Carlos Alcaraz en quart de finale si les deux joueurs parviennent à ce stade du tournoi. Un affrontement au sommet où le Grec pourrait prouver aux yeux de tous qu’il faut toujours compter sur lui.