Felix Zwayer, qui a été désigné par l’UEFA pour arbitrer le 8e de finale retour de la Ligue des champions, ce mercredi 15 mars, entre le Real Madrid et Liverpool, a été impliqué dans une affaire de corruption il y a une vingtaine d'années.
A l’heure où le championnat d’Espagne est ébranlé par une affaire de corruption arbitrale, Felix Zwayer a été désigné pour diriger le 8e de finale retour de la Ligue des champions, ce mercredi, entre le Real Madrid, large vainqueur à l’aller (5-2), et Liverpool. Et l’arbitre allemand, âgé de 41 ans, est précédé d’une réputation peu flatteuse. Il y a une vingtaine d’années, il a été impliqué dans une affaire de… corruption.
suspendu six mois par la fédération allemande
Alors qu’il était arbitre assistant à l’époque, il a accepté la somme de 300 euros pour favoriser le SV Wuppertal lors d’un match contre la réserve du Werder Brême et a été suspendu six mois par la Fédération allemande. Cet argent lui avait été versé par son supérieur Robert Hoyzer, qui a lui été condamné à deux ans et cinq mois de prison pour escroquerie en bande organisée après avoir avoué avoir touché de l’argent pour influencer les résultats de plusieurs rencontres. Il est finalement resté 14 mois derrière les barreaux.
Cette histoire de corruption avait refait surface, il y a un peu plus d’un an, lors d’une rencontre de Bundesliga entre le Borussia Dortmund et le Bayern Munich. Le club bavarois s’était imposé (2-3) à l’issue d’une confrontation marquée par diverses décisions litigieuses de Felix Zwayer. L’international anglais Jude Bellingham avait crié au scandale regrettant que la ligue «donne le plus grand match d’Allemagne à un arbitre qui a déjà truqué un match». Et dans la presse allemande, l’arbitre a révélé avoir été harcelé et menacé de mort. «J’ai reçu de nombreux mails incroyables, très difficiles à traiter. La police de Berlin m’a signalé qu’il y avait une menace de mort contre moi sur Internet», a-t-il confié.
Elu meilleur arbitre de Bundesliga en 2014, Felix Zwayer est loin de faire l’unanimité outre-Rhin pour ses prises de décision et sa propension à sortir les cartons rouges, avec une trentaine d’expulsions depuis ses débuts en août 2009. Et dans le contexte actuel, sa prestation dans la capitale espagnole sera forcément surveillée de près.